Il n’y a pas de cœurs vides, cependant il y a des cœurs enterrés, camouflés, rabougris, des cœurs distants, impassibles, stoïques. Il y a aussi des cœurs qui gèlent, qui se déchirent, pleurent, protestent. Il y a même des cœurs brûlés, des cœurs froids, des cœurs oubliés. Rappelez-vous de votre cœur, et jouez avec lui. Plutôt que d’écouter les informations, écoutez votre cœur.

Vous avez tenu votre cœur en bride. Desserrez l’étau dans lequel vous l’avez maintenu. Libérez-le pour qu’il devienne un cœur en joie. Qu’est-ce qui vous empêche de le laisser s’exprimer sinon la peur ? A cause de cette chose si superficielle qu’est la peur, vous ligotez votre cœur. Au lieu de le laisser suivre sa route, vous l’étouffez au nom d’une présumée sécurité. Laissez votre cœur s’exprimer et étouffez plutôt vos peurs.

Comment se peut-il que Mes enfants restreignent leur cœur et laissent les peurs les envahir? Vous marchez à reculons. Tranchez plutôt les têtes de vos peurs, et laissez votre cœur bourgeonner et fleurir, qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil. Lorsque vous enchaînez votre cœur, c’est comme si vous preniez une fleur prête à éclore pour la piétiner et la torturer.

Si, à quelque niveau que ce soit, vous avez fermé votre cœur, alors ce dernier subit une torture comparable. Or c’est vous qui torturez votre cœur, ce n’est pas votre éducation, ni votre employeur, ni vos professeurs, ni les coups durs qui vous ont frappés au cours de votre vie. C’est vous qui l’avez maintenu captif.

Vous pourriez prétexter qu’il n’y a rien d’autre à faire et qu’il est vital de restreindre votre cœur. Vous pourriez ajouter qu’agir différemment serait parfaitement stupide. Ça, c’est votre mental qui le dit.

Vous le savez, il faut impérativement votre cœur en sureté, à l’abri de tout mal. Mais le mal ne réside-t-il justement dans toutes les précautions dictées par le mental pour préserver votre cœur ? Bien sûr, ce n’est pas de complaisance dont Je vous parle. Sachez faire la différence entre le cœur et un caprice. Un caprice, c’est une envie passagère, sur le moment. Ce que votre cœur veut, c’est aimer. Le cœur est si simple, surtout lorsque vous cessez de le contrôler et de le restreindre. Votre mental, dans son désir de veiller sur vous, essaie à tout prix de mettre votre cœur dans une case bien déterminée. Votre mental essaie de placer votre cœur dans un lit à barrière, alors que tout le monde sait que votre cœur veut embrasser le monde tout entier et au-delà.

Votre cœur veut s’incarner partout. Qui êtes-vous pour laisser votre mental commander à votre cœur de cesser d’aimer ? Donnez plutôt à votre mental des problèmes de mathématiques à résoudre. Votre cœur ne doit pas être maîtrisé. Vous devez plutôt maîtriser votre mental et ses tentatives de restreindre votre cœur. Votre mental cherche le profit, tandis que votre cœur cherche à donner.

Laissez votre cœur retourner à la petite enfance. Lorsqu’un sourire apparaît, un sourire apparaît. Le bébé n’a pas encore appris les règles. Les sourires des bébés ne sont pas encore imposés.

Je pense que Je devrais vous donner des règles de vie. La première règle est d’aimer. Et la seconde, la troisième, et ainsi de suite jusqu’à l’Infini, revient à cette seule règle : aimer. Il y a beaucoup à aimer, et dès à présent, si cela vous dit, commencez à aimer. Aimez de l’intérieur. Aimez même ce que vous n’appréciez pas. Aimez quoi qu’il arrive. Les gens qui vous rendent fou, aimez-les. Aimez-les et voyez ce qui advient. Aimez depuis votre cœur. L’amour ne doit pas forcément se matérialiser en paroles. L’amour ne doit pas devenir une formalité. L’amour doit être, tout simplement.

Laissez l’amour de votre cœur libre d’aller où il veut. Aimez en silence. Ne jacassez pas inutilement au sujet de l’amour. Aimez simplement et aimez encore davantage. L’amour n’a pas de fin.