Tu sais qu'il y a quelque chose que tu veux, quelque chose dont tu meurs d'envie, mais tu ne sais pas vraiment ce que c'est. C'est un désir ardent, mais indéfini. C'est plus qu'une nostalgie. C'est un désir profond pour quelque chose que tu ne peux définir. Il est facile de dire que c'est un désir profond de Moi et pourtant, en toute honnêteté, tu n'es pas sûr que Je suis à la hauteur de ton désir. Que puis-Je te donner réellement? Si Je le pouvais vraiment, pourquoi ne te l'aurais-Je pas déjà donné? Tu te demandes si tu as raté l'occasion ou si, de quelque manière, Je t'ai contourné ou tu M'as contourné sans que ton être soit grandement éveillé. Quel est ce quelque chose que tu veux? Tout ce que tu es en mesure de répondre est: "Quelque chose".

Tu comprends que tu M'as toujours eu sans réserve et pourtant, te voici, désirant ardemment quelque chose, mourant d'envie pour quelque chose, et ce que tu as ne semble pas suffire. Tu n'as pas identifié ce que c'est même si c'est à la portée de ta main. Il y a ce vide vague, un vide vague qui ne peut être satisfait à moins d'être rempli voire comblé et pourtant, ce que c'est exactement, tu ne le sais pas. Peut-être que personne ne le sait.

C'est comme lorsque tu as une irrésistible envie de sucré. Tu ressens cette envie, mais quelle sucrerie va combler ce désir incontrôlable, de cela tu n'es pas certain. Du sucre d'érable? Peut-être. De la pâte d’amandes? Peut-être. Peut-être, mais tu as en même temps le sentiment que rien de ce que tu connais déjà va vraiment satisfaire ta dent sucrée. La réponse qui s'en rapproche le plus est: "Quelque chose" ou "Quelque chose de sucré" ou "Une chose ou l'autre".

Dans ce genre de moment, tu pourrais te rendre dans une confiserie et goûter à chaque bonbon qui te fait saliver tout en n'étant pas en mesure d'identifier ce quelque chose de fugitif que tu désires. Tu le tiens au bout de la langue. Mais tu ne sais pas où le trouver ni comment t'en saisir. Si, toutefois, tu y as déjà goûté, tu n'en étais pas conscient ou cela ne te semblait pas être à la hauteur de tes attentes ou bien tes papilles gustatives n'étaient pas suffisamment éveillées. Tu te retrouves de nouveau avec cette envie évasive de quelque chose que tu ne peux toujours pas identifier. Tu meurs d'envie d'y goûter au moins une fois avant de mourir.

Entretemps, tu ressens une telle perte. Même pas une perte. Tu désires ardemment quelque chose dans la vie que tu n'as pas encore goûté. Toutes ces bonnes choses, toutes ces profusions d'amour et tous ces trésors matériels que tu as goûtés ne suffisent pas. Tu y as peut-être déjà cru un jour, mais ce n'est plus le cas.

La seule chose à laquelle tu peux penser c'est que ce quelque chose manquant est quelque chose qu'il est en Mon pouvoir de te donner. Alors tu demandes: "Eh bien! Dieu, qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce que ça peut bien être?"

Et tout ce que Je peux répondre est que c'est une certaine partie de toi, mon bien-aimé, ma bien-aimée. Il y a un aspect de toi que tu n'as pas encore atteint. C'est toi-même désirant te manifester et être connu. Où existe-t-elle cette partie de toi si longtemps recherchée? Qu'est-ce qui n'a pas encore été comblé ou qui n'a même pas été identifié? Tu te demandes si tu l'as. Et si ça existe à l'intérieur de toi, où est-ce que ça se cache? Pourquoi cela ne sort-il pas au grand jour pour que tu puisses le voir et lui serrer la main?

Mon bien-aimé, ma bien-aimée, ce désir ardent dont tu fais l'expérience est un bon point de départ. Quelque chose de formidable en toi demande à se manifester. Tu peux ne pas être certain que ce quelque chose existe. Je sais très bien que cet aspect royal de toi existe, qu'il est bel et bien vivant et qu'il veut que tu le déploies. Tu ne connais pas encore la Grandeur qui repose en toi en ce moment même. Tu peux hésiter, inconsciemment, parce que tu ne crois pas pouvoir le maîtriser, cet évasif quelque chose que tu ne peux identifier. Tu ne le désirerais pas ardemment si tu n'étais pas prêt à le rencontrer. Maintenant, ouvre tout simplement ton cœur pour recevoir ce qui t'a toujours appartenu, attendant seulement que tu lui fasses signe.