Le monde entier prend place dans Mon Cœur. Le monde entier, l’Univers, chaque être humain, chaque animal, chaque pierre, chaque coquillage, chaque particule de sable, et le Royaume entier du Ciel prennent place dans Mon Cœur. Vous êtes dans Mon Cœur. Tout ce qui a été créé trouve place dans Mon Cœur. Le monde, vaste lieu s’il en est, prend place lui aussi dans Mon Cœur. Tout ce que vous percevez au dehors se déroule en vérité dans la demeure de Mon Cœur. Mon cœur est un calice sans pied ni rebords. Tout ce qui est pensé, comme tout ce qui est non pensé vient se loger dans le sanctuaire de Mon Cœur. Tout. L’Immensité suprême se tient elle-aussi dans la coupe de Mon Cœur.

Et te voici, toi, en sécurité dans Mon Cœur, et tu vagabondes sur des distances mesurées en ‘‘kilomètre’’, et tu te cognes la tête ici et là, tant ton errance te paraît réelle.

Tu peux te croire perdu et, pourtant, tu ne peux l’être, car c’est ici que tu résides, dans l’immédiateté de Mon Cœur. Il n’y a nulle part où tu pourrais tomber. Nulle part. L’amour remplit Mon Cœur et tu résides dans Mon Cœur. Tout Mon Amour t’appartient. Le royaume du Ciel tout entier t’appartient. Tu n’as jamais quitté le Ciel. Tu n’as été nulle part ailleurs que dans ce rêve que tu vis, dans ce rêve qui te rend perplexe, dans ce rêve dans lequel tu erres.

Craignant le sans limite, tu cherchez à poser des limites dans ta vie au sein d’un rêve. Tu te rassembles avec d’autres dans des enclos nommés « lois » et « règles ». Tu t’y résignes. Tu déplores la perte de ta liberté tout en ignorant ta véritable souveraineté.

Tu peux te croire enfermé, « parqué » quelque part, ou bien te croire isolé sur une île au milieu de nulle part.

Bien sûr, en vérité, il n’y a nul endroit où tu existes, car l’espace est une illusion qui t’héberge.

Maintenant Nous allons au-delà de cette image de toi dans Mon Cœur. Mon Cœur n’est pas un lieu clôturé, pourtant Je peux dire que tu t’y glisses comme dans un gant. En quelque sorte, tu veux que ton esprit saisisse l’idée que l’Infinité n’est pas un lieu ‘‘plus vaste’’. L’Infinité n’est pas limitée comme l’espace est limité. L’Infinité de l’Immensité est ton palace, si Je puis dire.

Bien sûr, il n’y a pas de bâtiments construits dans l’Immensité. Qui chercherait à loger l’Immensité quand l’Immensité se tient au-delà de l’espace et au-delà des mesures? Les mesures sont trop étriquées. Les mesures, ça signifie vouloir mettre de l’ordre dans le Tout et le Néant.

Seulement, dans Mon Cœur, c’est-à-dire dans le Royaume du Ciel, rien ne s’entasse ni ne s’empile. Les cœurs deviennent Un Cœur Uni, et, ainsi, Je peux dire que Nous sommes Un, Un Amour, un Cœur-Qui-Bat-Pour-Tous. Ah le rythme de l’Univers!

Il y a seulement Infinité et Éternité, cela dépend vraiment de quel côté on regarde. Même si bien entendu il n’y a pas de côtés, pas plus qu’il n’existe de frontières ou de limites… Il n’y a rien à regarder, vraiment, et pourtant c’est bien toi qui tu te tournes et te retournes dans un rêve, où tu y aperçois des paysages, où tu y navigues sur des océans, où tu y déploies tes ailes et t’élances dans les airs. Les ailes de quoi ? Celles des aigles ? des anges ? des papillons ? de l’imagination ? Avec les ailes de la pensée, tu t’élances plus haut, toujours plus haut, même s’il n’y a ni hauts ni bas, ni profondeurs ni sommets au long desquels descendre ou monter.

Et pourtant, toi, qui est amour, tu tends les bras pour saisir l’amour. Tu nages dans l’amour! Tu es immergé dans l’amour. Malgré les apparences, tu ne peux pas nager en dehors de l’amour. Il n’y a pas de dehors à l’amour. Il n’y a pas de porte de sortie à l’amour, car tu es Amour d’un seul tenant.