Et si vous acceptiez vraiment ce que Je dis? Si vous acceptiez la vérité de Mon estimation à votre sujet, y auraient-ils encore des brutes et des crapules? Quel serait l’intérêt? Le divertissement? La méchanceté?

Quel serait l’utilité de la cruauté, du jugement, de la réprimande, de l’intimidation, de l’incarcération? Qui penserait encore à ces choses et pourquoi? Qui y pense maintenant?

Même lorsque vous ne croyez pas en votre valeur, pourquoi croiriez-vous qu’il y ait de la valeur dans la cruauté et la dureté? Peut-être ne leur prêterez-vous plus de valeur désormais.

Ne croyez pas un seul instant que Je vous suggère d’être mièvre et gentil au point de ne plus être digne de confiance. Parfois, il est plus gentil de dire ce que vous pensez que de tourner autour du pot. Il est plus sympathique de laisser quelqu’un savoir quelque-chose plutôt que de le laisser dans l’ignorance. C’est plus gentil pour l’autre et pour vous. Dire la vérité, c’est faire acte de gentillesse ; blesser, c’est bien sûr autre chose. Avoir du cœur, ou se montrer cruel et blessant, cela vient de votre sens intime de soi.

En aucun cas Je vous suggère de tout voir en rose. La gentillesse doit venir de l’intérieur, bien-aimés. La gentillesse n’est pas un simulacre de gentillesse. Elle n’est pas aveugle. Pour un professeur, ce n’est nullement faire preuve de gentillesse que de laisser ses étudiants tricher. Prétendre que toute action est juste et justifiée, être dans la commisération, ce n’est pas de la gentillesse. Le même mot peut être gentil ou cruel en fonction de l’intention de la personne qui le dit et en fonction de celui qui le reçoit.

Bien sûr, vous faites de votre mieux. Mais faire de votre mieux ne signifie pas que tout est excusé ou excusable. Lorsque vous faites des erreurs, n’y pensez plus mais soyez plus avisé dorénavant.

Acceptez au moins lorsque Je vous estime fort, et non faible. Trouvez en vous des preuves de cette force et construisez à partir de cela.

La gentillesse ne consiste pas à toujours trouver des excuses à autrui, à refuser de voir. Si votre enfant a les mains sales, ce n’est pas agir en sa faveur que de prétendre que ses mains ont été lavées ou qu’elles sont propres.

Soyez gentil, mais sans adopter des postures de gentillesse. Vous êtes un spécialiste de la gentillesse, c’est certain, mais vous n’êtes pas un acteur ni un comédien. Vous êtes gentil. Vous ne feignez pas la gentillesse. Le mot le plus doux ne sera pas gentil à moins qu’il vienne de la source intime de votre conscience.

Se laisser facilement attendrir, ce n’est pas tout à fait de la gentillesse. Ce peut être uniquement une manière de parler. C’est peut être même un moyen de fuir vos responsabilités. La gentillesse n’est pas supposée être une cape dont on s’entoure.

Je ne vous suggère pas de devenir comme un automate de la gentillesse. La gentillesse doit vraiment signifier quelque chose.

La gentillesse, c’est d’abord le respect. Je vous demande d’être respectueux avec tous, jeunes et vieux, et avec vous-même. La gentillesse n’est ni hypocrisie ni simulation. Suis-Je assez clair ?

Un cœur d’or est un cœur d’or, non un cœur en étain recouvert d’une peinture dorée. La gentillesse n’est pas un faux ou une contrefaçon.

Il n’est pas donné à tout le monde de savoir indiquer la bonne route à New York. Il est inutile de prétendre que vous, vous le pouvez. La gentillesse, ce n’est pas du bluff. En même temps, vous devez toujours vous efforcer de la pratiquer.

Apprenez des grands Instructeurs, des grands Initiés. Que feraient-ils ? Ils n’étaient pas des tendres, non? Ils étaient fermes ; et ils étaient aimants. Ils se faisaient bien comprendre, sans ambigüités ni faux-semblants. Ils ne se contentaient pas de caresser chacun dans le sens du poil. Aussi, déterminez bien ce qu’est la gentillesse, et pratiquez-la.