Nombreuses sont les questions qui n’admettent pas de réponses tranchées en ‘‘Oui’’ ou ‘‘Non’’. En ce qui concerne le monde relatif, la véritable réponse à la plupart des questions est ‘‘ça dépend’’. C’est ainsi dans ce monde relatif. Certaines lois du pays ne laissent aucune latitude ni aucune marge. Il n’y a pas d’exceptions. Il n’y a pas de place pour le cœur.

Adhérer à la loi devient alors une question de pragmatisme et de cohérence. Un commis de justice, dans une situation particulière, devrait-il avoir la discrétion de changer une loi selon son jugement, son sens commun et l’amour dans son cœur? Ou doit-il suivre les règles? La loi des hommes dit qu’il doit suivre les règles. A cause de cela, il y a l’expression: la loi, c’est la loi. Les exceptions sont mal vues. La Cour Suprême est la juridiction de dernier recours. Mais qui veut que ce soit une cour qui décide de son destin?

La plupart des règles sont peu praticables, impersonnelles, et ne laissent aucune place au cœur. Définitive, irrévocable. C’est ou tout noir ou tout blanc. Ce qui a été établi de manière arbitraire aurait pu l’être de différentes façons, mais non.

Qui n’a pas protesté contre une loi, qui n’a pas trouvé une autre façon de faire? Pourtant la loi est inflexible. C’est la loi du pays. Bien sûr, il y a toujours d’autres façons de faire, et encore d’autres, et encore…

Mais les plaignants se lassent et finissent par dire: ‘‘on ne peut rien contre la Mairie.’ » Ils disent ‘‘C’est trop de complications’’. Ils disent ‘‘qu’ils aillent au diable’’. Ils serrent les dents, puis finissent par craquer. Ils payent l’amande. Ils veulent juste en finir avec l’affaire et tourner la page.

La vie empiète sur le style de chacun. Le libre arbitre individuel paraît sacrifié pour le bien de l’ensemble. Il y a pourtant une loi primordiale qui appelle à laisser au cœur toute sa place. Mais il semble que dans ce monde, à chaque décision prise, un cœur sera laissé pour compte, dehors, dans le froid. Mais qui a dit qu’il fallait que les choses aillent dans un seul sens?

Et c’est ainsi que des camps sont nés, des positions furent prises. Parfois celui qui adopte une certaine posture revient sur sa décision et voit les choses différemment. Il voyait de telle manière jadis, mais voit désormais d’une façon différente.

Seulement des permissions, des recours, des autorisations sont requises, et cela demande beaucoup de paperasse et de bureaucratie.

Autrefois, il y avait des conseillers avisés et sages qui s’asseyaient autour du feu pour prendre des décisions basées sur les spécificités de chaque cas. Du temps était accordé, et du temps était pris. Peut-être alors qu’en ces temps-là, lorsque les anciens prenaient une décision, quelqu’un se levait pour contester la décision et s’en allait insatisfait.

Je ne désire pas Moi-même m’asseoir tous les jours dans le monde dans un tribunal pour dispenser des conseils avisés et pour prendre une décision après l’autre pour le compte des autres. Ce que Je fis plutôt, Je plaçais Mon cœur aimant dans chaque être humain, afin que l’amour et la sagesse puissent être accordés et prodigués à tous, car tous ont besoin d’être entendu.

Pourtant dans le monde, par opportunisme, des cœurs ne sont pas entendus. Tout le monde n’a pas le droit à une audience. Tout le monde ne peut pas trouver une chaise confortable où s’asseoir. Dans le train de la vie, il n’y a pas assez de places confortables pour tout le monde.

Et ainsi la vie s’est divisée en deux camps alors qu’en réalité il y a une infinité de points de vue. Dans le monde, certaines affaires ne valent vraiment pas la peine qu’on s’entredéchire, et tu te demandes ‘‘où est l’Unité?’’ ‘‘Où s’en est-elle allée?’’ Tu aimerais une société où règne le Vivre et laisser Vivre, sans frontières, où la police n’aurait aucune nécessité, où tous les cœurs seraient sages, aimants et laisseraient à chacun une place. Tu votes pour que l’individu soit libre dans monde pacifique et accommodant. Vive la paix! Vive la liberté! Vivent les cœurs libres et joyeux qui prennent des décisions heureuses et qui gardent toujours à cœur la liberté des autres cœurs!