Oui, Je t’ai créé. Ce qui s’est vraiment passé, c’est que J’ai rêvé de toi, ou Nous pourrions dire que J’ai eu une Pensée de toi, et de Ma pensée, de Mon rêve, tu es venu à la vie.

Des étoiles, ou de quelque autre chose, tu naquis. Tu surgis vivant dans le Royaume des Cieux d’où, bien souvent, le temps d’une aventure, tu t’en allas rêver de toi-même sur Terre, de mille et une façons, de mille et une manières, l’une après l’autre ou toutes en même temps, parfois en couleurs, parfois en noir & blanc.

Toi Qui es Toute Chose, tu as joué bien des rôles. Ton imagination s’est emballée. Tu as parlé, et tu as écouté. Tu as dansé et tu es resté assis. Tu as flâné et tu as couru. Tu as marché tantôt sur la pointe des pieds tantôt avec de gros sabots. Le pied léger, tu as vécu au milieu de la jungle ou dans des gratte-ciels. Tu as planté des arbres fruitiers, grimpé jusqu’à leur plus haute branche pour en recueillir le fruit précieux. Tu t’es surpris toi-même. Il y a des moments où tu as vraiment cru t’être surpassé.

Je suis là pour te dire que tu ne t’es pas encore réellement approché de ton Soi véritable.

Non, Je retire ce que je viens de dire. Tu t’es approché, et c’est ce que Je veux que tu connaisses. J’aspire à ce que tu connaisses Qui tu es même quand c’est impossible à concevoir. Tu te vois à travers des yeux mi-clos. Si tu te voyais à travers une Vision Véritable, ton cœur bondirait de joie et saurait de Qui et de Quoi tu es fait. Tu ne ferais pas qu’y penser ou l’imaginer. Tu saurais. Tu saurais la Réalité de Qui tu es, et tu verrais, une fois pour toute, l’irréalité de ce que tu imaginais, et tu pleurerais de bonheur rien qu’en appréciant la différence.

Tu rirais, rirais, te roulant à terre et à t’en tordre le ventre. Tes rires déverseraient des larmes qui viendraient remplir la Terre d’une eau d’une douceur telle que tu n’oserais le rêver. Même la plus onctueuse des glaces que tu n’aies jamais goûtée paraîtrait âcre en comparaison avec la douceur que tu goûteras bientôt ou que tu as peut-être déjà goûtée. La possibilité est là. La possibilité est bien là.

Ce qui est certain, ce que tu seras douceur, ta vie sera douce et tout ce qui t’entourera sera doux. La douceur sera partout reconnue. Tout sera doux à cause de ton palais, à cause de ton sens du goût.

Tu reviendras à la raison! C’est ce que J’essaie de dire. Tu as cru que la raison relevait d’une sorte d’acuité mentale. La raison à laquelle tu parviendras bientôt est bien plus que ça. Nous pourrions l’appeler la Raison du Cœur. Quoi qu’il en soit, cela deviendra le Critère du Réel, et non de cette réalité par trop concrète dans laquelle tu t’es englué.

Tu entres à peine dans le Printemps de la Vie. C’est là que commence la Jardin de Ta Vie. Tes fleurs sont en train d’éclore et tes fruits sont en train de mûrir. Toutes les mains sur Terre vont se joindre. Tous les cœurs vont s’unir. C’est cela revenir à ta raison. C’est plus que croire à ce qui peut être, c’est s’en saisir. Voilà l’Indéniable Vérité. Que crois-tu avoir fait tout ce temps sinon nier la Vérité? Tu n’as pas accepté l’or de la vie pour aucune raison apparente, ou alors pour la raison que l’élan de la vie s’en est allé dans une direction et que tu n’as pas su trouver le moyen de lui faire prendre une direction différente.

Bientôt, bientôt tu tournoieras. L’élan en toi-même aura viré de bord.