Je me tiens au premier rang de l’amour. Je suis la proue du navire et tout le reste suit. Ce qui vient après suit ce qui vient en premier. Même sans en avoir conscience, l’arrière suit le devant. Oui, vous-même, même sans en avoir conscience, suivez Mes pas. Même quand vos pas semblent vous porter vers une direction opposée, aussi éloignée soit-elle : vous essayez de M’atteindre.

Il y a bien sûr des parasitages, des interférences. Tels que les grondements de l’ego, les pas lourds et bruyants du pouvoir, tout qui paraît, en définitive, s’opposer à Mon amour. Tout cela reste quand même un appel à l’amour. Il est impossible de penser que l’ego et ses homologues puissent vous apporter le pouvoir et la gloire. Vous allez comprendre que tout le pouvoir et toute la gloire du monde ne sont qu’une goutte d’eau à côté de l’amour et de ses possibilités. On ne saurait comparer la satisfaction de l’amour à celle de l’égo. Une petite fourmilière ne peut se mesurer à la gloire de Dieu. La véritable gloire vient d’un pouvoir différent et le monde ne peut pas vous l’offrir. Le monde peut vous éconduire. Il peut certes vous séduire par ses flatteries, et cependant il ne peut pas remplir ses promesses. Le pouvoir du monde est illusoire, n’’est-ce pas évident?

La gloire du monde n’est que la gloire du monde. Sa durée est très brève, aussitôt elle s’évanouit. Elle ne peut durer. La fausse gloire ne peut qu’être que ce qu’elle est : de courte durée. Une parade dominicale ne dure qu’un bref moment un dimanche après-midi. Le lendemain, le congé est fini.

L’homme le plus puissant sur Terre est en réalité impuissant. Un chœur peut chanter selon son bon vouloir. D’autres hommes peuvent s’incliner devant lui. Mais qu’est-ce que cela vaut? Qu’est-ce que vaut un moment de fausse gloire? Si vous êtes à la tête de la Mafia, où à la tête d’une entreprise, à la tête de quoi exactement êtes-vous? Qui est votre entourage? Vous êtes utile aux autres pour un court moment. Vous ne pouvez pas toujours contrôler. Même un éternuement ne se contrôle pas. L’homme mortel et son monde ne peut qu’arriver en dernier. Que vaut tout l’or du monde sans Moi? Le vainqueur d’une course n’attribue sa victoire qu’à lui-même et tout ce qu’il a gagné, c’est le regard des autres pour un instant. Tandis que Je félicite tous les participants à la course, même ceux qui n’ont pas couru.

Celui qui est à la tête d’une maisonnée est celui qui sert le plus. Prendre et s’accaparer, ce n’est pas servir. Se servir ne sert personne non plus. Cela vous octroie un titre qui s’évapore lorsque le jour s’achève. ‘‘Encore plus, encore plus’’ crie le monde. ‘‘Pas assez, pas assez’’ crie-t-il aussi. Le monde est séduisant, captivant sans aucun doute, et cependant le monde n’est pas tout. Ce que l’homme désire vraiment, c’est le Royaume. C’est là qu’existe la gloire véritable. Qu’est-ce qui peut se comparer à la gloire de Dieu?

Pas l’argent. Pas même tout le pouvoir du monde. Ces choses-là sont insignifiantes. L’amour seul est pouvoir et gloire. Se servir soi-même n’est pas aimer. L’amour s’étend à une étendue très large. L’amour s’étend dans toutes les directions et atteint tout.

L’amour s’étend à l’Univers entier, jusqu’au Ciel. L’amour comprend tout. L’amour ne peut être petit. Il ne sait pas comment l’être. Un cœur ne peut qu’être grand ; il doit être si grand qu’il ignore les limites et les frontières. Un cœur embrasse tout, n’exclut rien, ne restreint jamais son amour. Un cœur n’est pas sélectif. Il s’ouvre à tout ; il s’ouvre en grand et ses bras se déploient largement. Un cœur comme le Mien inclut tout et n’exclut rien. Restreindre, exclure, cela n’appartient pas au cœur. La petitesse, c’est l’exclusion. Un cœur qui exclut et se restreint rétracte ses artères et meurt. Le cœur est un océan, non une petite crique isolée et cachée.