Faites en sorte qu’il soit facile de rester paisible et difficile de laisser exploser sa colère. Ne laissez jamais la colère vous envahir. Peu importe si elle vous semble justifiée, elle n’est jamais dans votre meilleur intérêt. Lorsque vous êtes sous son emprise, vous n’êtes ni vous-même, ni un exemple pour vous-même, ni un exemple pour le monde.

De quoi avez-vous si peur que vous laissiez la colère avoir le meilleur de vous? De quoi êtes-vous si effrayé que vous éleviez votre voix et sautiez de votre chaise, que vous fulminiez tant et mieux et à tout va?

Si la colère qui monte en vous devient trop intense, rappelez-vous que ce n’est pas le moment d’en discuter vigoureusement ni le moment pour quelque discussion que ce soit. C’est comme une rafle. C’est certainement même une tirade. Dans l’emportement, ce n’est jamais le moment de vous rapprocher physiquement de l’objet de votre courroux. Si vous ne pouvez pas vous contenir, alors quittez la pièce et faites un tour dans le quartier. En aucune circonstance, vous ne devez laisser éclater votre colère lorsque celle-ci vous envahit. Ne vous souciez pas pour le moment de savoir s’il convient de la réprimer. Il est primordial de bien comprendre que le moment où vous éprouver de la colère est aussi le pire moment qui soit pour la laisser s’exprimer.

La colère n’est pas bien jolie. C’est une allumette enflammée qui propage le feu à d’autres allumettes. Peu importe les circonstances, vous n’êtes pas dans votre droit lorsque vous déclenchez de telles réactions de colère. Vous pouvez en limiter l’étendue à vous-même sans préjudice pour vous. Autrement, vous provoqueriez une dangereuse escalade. La colère est inflammable et vous allez certainement vous bruler.

C’est votre colère. Personne n’est la cause de votre colère. C’est vous qui êtes en colère. Vous seul en êtes responsable. Vous seul avez la responsabilité de la contenir. Elle ne doit pas vous dominer ni imposer ses règles. Prendriez-vous de l’eau bouillante et la verseriez-vous sur tout le monde dans la pièce? Pourtant vous prenez de la colère bouillonnante et vous la versez sur les cœurs et les âmes de chacun dans la pièce – l’innocent badaud comme le présumé coupable.

Laissez-Moi vous dire quelque chose. La colère, même si elle vous paraît droite et légitime, c’est l’ego à son apogée. Vous êtes pourtant sûr qu’untel n’a pas le droit de dire ou de faire ce qu’il a dit ou ce qu’il a fait. Et bien Je peux vous assurer que vous n’avez aucun droit de vous mettre en colère au point d’en perdre votre sang froid. Vous n’en avez pas le droit. Se sentir en colère est une chose ; la laisser exploser en est une autre. Même sous son emprise, vous pouvez conserver votre sang-froid. Vous n’avez aucune excuse pour provoquer des ravages. Et il n’y a pas de quoi en être fier.

De quoi êtes-vous si effrayé que tout le monde doive savoir combien vous êtes furieux? Qu’arriverait-il si vous n’aviez pas à réagir violemment? La colère vous fait-elle paraître petit ou grand? Quel serait le gain pour vous-même et pour les autres si vous ne perdiez pas votre sang-froid?

Ne croyez pas que c’est être timide que de vous imposer le silence. Ne croyez pas que c’est chercher à se faire bien voir que de taire vos sentiments furibonds. Contenir votre colère, c’est être responsable, et cela demande beaucoup de force pour en limiter l’expression. Le monde n’a pas besoin de savoir que vous êtes furieux. Laissez le monde en paix.

Et si vous devez vraiment exprimer votre désarroi, alors faites-le en privé avec la seule personne qui semble l’avoir provoqué. Ne révélez pas votre énervement devant une audience. Vous serez alors la personne qui devra payer pour cela, et le prix sera très élevé. Lorsque vous exprimez votre colère devant un groupe, chacun devra payer pour votre emportement.

Cette lettre du Ciel vous est destinée si vous êtes sujet à des emportements de colère. Si vous êtes déjà capable d’imposer des limites à votre colère, Je vous félicite.