Si seulement toutes vos pensées pouvaient être ordonnées et sereines. Pourtant elles paraissent être disponibles à la pelle et semblent même pleuvoir sur vous telles des gouttes de pluie, comme si vous n’aviez pas d’autre choix que de toutes les accepter. Vous êtes trop souvent ouvert aux pensées, à leur merci pour ainsi dire. Prenez la décision que vous serez dorénavant à la merci de l’amour. Toutes les pensées qui n’entrent pas dans la catégorie de l’amour, rejetez-les, esquivez-les, flanquez-les à la porte. Détournez-vous d’elles et faussez-leur compagnie.

Et savez-vous de quoi il en retourne au sujet de toutes ses pensées qui n’entrent pas dans la catégorie de l’amour ? Elles semblent toutes, d’une manière ou d’une autre, s’attacher à la peur. Et Dieu sait combien elles sont nombreuses et variées, les pensées de peur : peur de tâcher vos vêtements, peur de trébucher, peur de tomber malade, peur de mourir soudainement ou peur de mourir lentement ou même peur de vivre.

Bien-aimés, les peurs sont inutiles. Elles s’additionnent et conduisent à l’anxiété puis à la dépression. Les plus grosses peurs tournent même à la panique. Il y a tant d’autres pensées que vous pourriez choisir à la place.

On dit que vous ne pouvez pas penser à deux choses en même temps. Ainsi, la cure contre les pensées de peur consisterait à les remplacer par des pensées d’amour. Je ne suis pas en train de vous dire de pousser la peur à force de volonté. Je ne suis pas non plus en train de vous dire de masquer ces pensées de peur. Je vous dis simplement de les remplacer. Prenez pour habitude de nourrir et de cultiver des pensées d’amour. Si vous pouvez arrêter de fumer, vous pouvez aussi arrêter de fulminer et de craindre.

Vous trouvez tant de raison d’exalter la peur, et de la laisser finalement vous dominer. Exaltez l’amour plutôt. Exaltez le concept de l’amour. Ne serait-ce pas plus sympathique de pouvoir être toujours conscient de l’amour et d’avoir toujours l’amour en tête et dans le cœur ?

Une peur en introduit une autre. A cause de la peur, vous allez chercher à fuir pour vous cacher, puis vous aurez peur que la peur vous retrouve.

Si vous deviez avoir peur, ayez plutôt peur d’aimer tellement qu’il n’y ait plus de place pour la peur. Peut-être votre peur disparaîtra-t-elle alors sans le moindre effroi ? Avec quoi allez-vous occuper votre esprit? A quoi penseriez-vous si vous étiez sans peur ? Je vais vous dire à quoi vous penseriez. Plutôt que de vous raconter des histoires de peur, vous vous raconterez des histoires d’amour.

Si vous ne trouvez personne à aimer, alors aimez les étoiles, aimez les fleurs, aimez la nuit, aimez le jour, aimez un livre ou une bonne tasse de café. Illimités sont vos choix. Aimez aimer.

La chose la plus difficile à aimer semble être vous-même. Vous paraissez en quelque sorte vous considérer comme le méchant de l’histoire, ou le faible, ou le désorienté, ou le bon gars mais peu apprécié, négligé, abandonné par le monde. Ne vous en préoccupez pas. Cessez de penser à vous, cessez de penser au monde et au fait qu’il vous néglige. Pensez à ce que Je sais de vous. Remplacez cette image apeurée que vous avez de vous-même par une image complètement nouvelle.

Aimez la paume de votre main. Aimez votre quête de l’amour. Aimez trouver l’amour. Aimez la prochaine chose que vous verrez. Aimez la prochaine personne que vous rencontrerez. Les choses et les personnes que vous rencontrerez sont votre reflet. Toutes vos pensées sont réfléchies dans le monde relatif. Il semblerait que la vie soit comme une recette que vous suivez ensemble, avec un petit peu de ceci, une pincée de cela. Qui a mis trop de poivre dans la sauce? Qui, à part vous, bien-aimés ? Ou trop de sel dans un gâteau ? Si vous pouvez mettre du sel par erreur, vous pouvez très certainement y mettre du sucre par dessein.