Bien-aimé. Tu as maintes questions à poser, et tu aspires à de nombreuses réponses. Parfois tu es clair, et parfois non.

Si ton véhicule est enlisé dans la gadoue, tu pourrais Me demander de te tirer de ce pétrin, mais Je te parie une jolie somme que tu ne resteras pas là les bras croisés à attendre que Je fasse tout le boulot. Je parie que tu feras quelque chose pour te sortir toi-même du pétrin, ne serait-ce qu’à l’aide d’un appel téléphonique ou d’une pelle pour dégager la voie. Tu fais quelque chose.

Dans d’autres domaines de la vie, tu ne sais pas par où commencer. Tu es coincé d’une autre façon.

Une chose à savoir, c’est que tu n’as pas forcément quelque chose à faire. Parfois ne rien faire reste une option parfaitement recevable. Parfois, juste s’asseoir et attendre n’est pas une mauvaise chose. Tu as parfois besoin de faire une pause dans le processus de prise de décisions. Tu n’es pas tenu de remédier à une impasse, du moins dans l’immédiat.

Un temps viendra où le problème ou bien se résoudra de lui-même ou bien sa solution viendra à toi naturellement. Tu peux te détendre et y aller en douceur avec la vie. Elle change parfois de son propre chef. Tu n’es pas tenu de la faire rentrer dans un moule et pas davantage tenu de ne jamais rien faire.

D’un côté, c’est toi qui prends les décisions clés de ta vie. D’un autre côté, la vie peut aussi te prendre de court, et tu ne sembles pas parvenir à la rattraper, et ainsi te sens-tu en complet décalage. Même décalé, tu peux vivre ta vie.

La vie ne répond pas toujours à tous tes désirs, pas plus que tu devrais te soumettre à ses aléas. Toi et la vie êtes au service l’un de l’autre. La vie n’est pas obligée de tout le temps te servir comme tu le voudrais. Bien sûr, tu peux être certain que la vie a toujours quelque chose dans sa manche. Peut-être veux-tu des roses, et la vie te donne des glaïeuls ou parfois rien du tout.

Tu n’es pas obligé de céder à la vie, mais tu n’es pas tenu non plus de te battre contre elle. Tu n’es pas tenu de te défendre. Tu n’es pas obligé de prendre tout au pied de la lettre comme tu le fais ou as tendance à le faire. Tu n’es pas tenu d’être en conflit avec la vie. Tu peux accepter ce qu’elle t’apporte sans sourciller. Ce n’est que la vie, après tout.

Bien entendu, la vie est un présent immense. Elle n’est pas aussi sérieuse que tu le crois. Souviens-toi que la vie est un don. C’est un jeu de cache-cache. C’est une recherche au trésor. Et la vie se termine toujours au pied de l’arc-en-ciel.

Malgré ses contradictions qui te déroutent et contre lesquelles tu batailles, la vie peut être vue comme parfaite.

Tu peux apprécier la vie malgré toutes ses incohérences et ses apparentes imperfections. Si tu ne peux pas exactement apprécier la vie, tu peux tout de même avancer et croître.

Avec ou sans ce dont tu rêves, tu peux être un gentleman qui salue la vie ou une gente dame qui accueille la vie. Dans tous les cas, la vie n’est pas une étrangère. Tu peux la connaître comme une amie.

Tout dans la vie n’a pas à être dépassé. Parfois tu vis avec elle, et tu la rends aussi confortable que possible. La vie en ce monde recèle bien plus que ce que tu vois ou crois savoir à son propos.

Si la vie était comme un panier de fruits, il se peut bien qu’elle contienne des fruits délicieux tout au fond. Ce que tu peux voir en surface ne montre pas tout ce que le panier contient. Et pourtant, bien-aimé, les meilleures choses finissent toujours par remonter à la surface, et ainsi la vie vient vous embrasser quelles que soient ses apparences.