Le calme siège à côté de la Divinité. Aspirez au calme. Le calme signifie que vous incorporez la vie à votre marche. Peu importe ce qui transpire, poursuivez votre marche avant.

Vous n’avez pas besoin d’un quota d’insatisfactions. Vous pouvez vous en passer. Vous n’êtes pas un soldat qui marche dans la vie, épée en main. Vous n’êtes pas prêts à vaincre d’imaginaires ennemis.

Tel que c’est, vous voyez des affronts à votre ego. J’allais dire des affronts à votre honneur, mais, soyons francs et disons ego. De votre point de vue, la vie a fait quelque chose d’incorrect. Vous pensez que si la vie vous vénérait, elle n’aurait pas fait cela, peu importe ce qu’est cela.

Quand vous percevez que la vie ne vous apaise pas, alors vous devez vous apaiser vous-mêmes. Encore mieux, n’amenez pas sur vous le besoin de vous apaiser. Ayez de l’équanimité en premier lieu.

La vie n’est pas là pour vous jeter par terre. La vie n’est pas faite pour être précaire. La vie est faite pour être ce qu’elle est.

Quant à la façon dont vous prenez la vie, ça, c’est une autre histoire. Parfois vous saisissez la vie par le cou et vous la secouer. Vous lui dites: « Comment as-tu pu? Comment as-tu pu faire ça? Comment as-tu pu laisser ceci se produire? Tu n’en avais pas le droit».

La vie procède selon ses propres règles, non selon les vôtres. Vos règles sont des protestations. Mieux vaut donner un coup de chapeau à la vie et poursuivre sa route. La vie ne vous jette pas par terre. Vous vous jetez vous-mêmes par terre. N’entrez pas en relation avec la vie avec des coups de poings. La vie a tous les droits d’être la vie. La vie ne vous persécute pas. Peut-être que vous persécutez la vie. Peut-être que vous la fouettez à gauche et à droite. Peut-être que vous tapez du pied devant la vie. «Comment as-tu pu me faire ça?»

La vie ne vous fait rien. La vie fait ce qu’elle a à faire. Ne soyez pas belligérants avec la vie. Si l’amour est un serveur qui vous apporte un plat que vous n’auriez pas choisi, soyez courtois. Peut-être qu’il n’y a pas eu faute après tout.

En même temps que la vie semble vous servir quelque chose que vous n’avez pas commandé, il vous faut considérer cet aspect où vous amenez la vie à vous-mêmes. Vous avez été à un buffet et, en quelque sorte, vous vous êtes servis. Vous avez rempli votre assiette. Vous dites que vous ne feriez pas ça. Vous ne vous serviriez jamais ce que vous n’aimez pas et pourtant, il est fort probable que vous l’avez fait. Vous ne pouvez vous représenter cela parce personne ne commanderait ce qui vous arrive et, au fait, peut-être que l’erreur est la vôtre. Peut-être avez-vous émis une pensée qui vous est revenue comme un boomerang. Peut-être qu’un sort que vous avez jeté à quelqu’un a atterri devant vous. Et pourtant, rien de tout cela n’est à déchiffrer. Vous ne pouvez pas toujours avoir recours à la logique du monde. Vous ne pouvez toujours tirer le sens des cartes que la vie vous distribue. Vous avez peut-être pigé une carte. Vous n’oseriez jamais. Et pourtant, quelque part dans un lointain passé, vous aviez fait vôtre cette carte.

Que vous compreniez ou non les actions de la vie, il est temps pour vous de progresser. Vous ne pouvez persister à protester sur la même chose. Vous devez bouger. Vous devez laisser tomber. La seule façon de défaire ce que la vie semble vous apporter, c’est de continuer à marcher. Dressez les épaules vers l’arrière et avancez. Montez une marche. Créez quelque chose de nouveau. Créer de nouvelles pensées.

Si vous saviez, si vous saviez profondément, que vous êtes Mes enfants bien-aimés, pour combien de temps encore déblatéreriez-vous ou rouspéteriez-vous? Pour combien de temps encore secoueriez-vous votre poignet? Combien de temps vous faudrait-il pour aimer ce qui fait déjà partie du passé et vous remettre en route en laissant derrière vous frustrations et dilemmes? Nous marchons ensemble. Peu importe ce qu’il advient, Nous faisons route ensemble. Ne vous punissez pas pour ce qui est arrivé. L’ère de l’autopunition est révolue. Levez-vous. Élevez-vous.