Épris de l’Illusion

God said:

Admettez-le, vous êtes épris de l’illusion. Vous aimez l’illusion plus que tout. Vous, vous qui seriez prêt à démentir tout attachement au cérémonieux et aux façades, vous êtes éperdument entichés de l’illusion. Vous en aimez le défilé quotidien. Et c’est à peine si vous portez quelque intérêt à la signification profonde de la vie. En fait, vous vous en détournez. Elle vous paraît étrange, difficile, indésirable. Vous êtes loin de considérer la vie éternelle comme une carotte appétissante qui vous sortirait de l’illusion à laquelle vous êtes tant attaché.

Que vous importe ce qu’il y a derrière le voile lorsque vous êtes heureux, voire lorsque vous souffrez ? Vous vous dites que vous vivez dans l’ici et maintenant, et ne voulez pas savoir comment les choses fonctionnement réellement dans le secret. Vous voulez voir ce que vous aimez voir, et vous le voulez voir maintenant, et vous voulez que cela demeure stable et constant, que cela soit finalement la vérité de l’existence – peu importe si cela l’est ou non. Ce qui existe vous suffit largement, et parfois même vous estimez que c’est trop.

Néanmoins, tantôt vous voudriez que la surface soit permanente, tantôt vous la voudriez temporaire, et parfois vous voudriez tout et son contraire.

Vous ne souhaitez pas partir à la dérive sur l’océan de la vie, mais vous ne refusez pas ses moments forts. Vous voulez ce que vous voulez, sans attendre, car vous avez l’intention de vivre dans le présent. Mais durant tout ce temps, vous vivez dans l’illusion. Vous voudriez que la fête ne finisse jamais, que la cloche ne sonne jamais les douze coups de minuit, que Cendrillon ne redevienne pas la pauvre servante orpheline. Bien-aimés, vous êtes pris dans les apparences. Qu’est-ce qu’une servante, qu’est-ce qu’une princesse, sinon des apparences ? Nommez-les ‘‘réalité’’ si vous préférez, mais elles demeurent des apparences. Ainsi, vous les rendez réelles et vraies pour vous, qu’elles le soient ou non en définitive.

Vous ne voulez jamais qu’une couleur se ternisse. Vous voulez que toutes les couleurs soient brillantes et vivaces, flatteuses à votre regard. Vous voulez que le soleil brille tous les jours, sauf lorsque quelques flocons de neige vous sont nécessaire pour faire du ski.

L’illusion vous captive, mais l’illusion n’est que ce qu’elle est.

Il se trouve en effet que la trame réelle de la vie soit souterraine. A l’image d’un poème qui n’est pas très clair mais qui peut vous faire beaucoup d’effet, sans que vous ne le compreniez totalement. C’est bien compréhensible, vous ne souhaitez pas avoir à gérer l’incompréhensible. Vous aimez vous confrontez à ce que vos comprenez, quand bien même vous ne comprendriez quasiment rien à la vie, à vous-même, à ce que vous faites sur cette Terre d’illusions.

Pourtant, vous trouvez réconfortant le son de la clé qui enclenche le contact et démarre le moteur de votre voiture. Il y a même du réconfort à prendre le bus et à valider votre titre de transport. La vie est faite de tant de ces petites choses qui lui donnent continuité et consistance. Tout cela vous suffit. Vous devez gérer ces petites choses, ces petites étapes, quoi qu’il arrive. Comment pouvez-vous vous confrontez à ce Silence sous-jacent alors que vous avec tant de possibilité de vous confronter au bruit ? Vous vous dites : ‘‘Qu’est-ce que Dieu pense de moi de toute façon ?’’

Vous savez désormais ce que Je pense. Je pense que vous êtes magnifique et vrai. Je pense que votre éloignement de l’authentique Silence n’est qu’un masque. Vous tenez à ce masque et participez au grand bal masqué. Ainsi tuez-vous le temps, votre temps illusoire, et vous pensez ainsi profiter de toutes les occasions qui vous sont données.

Depuis le Lieu où Je vous parle, le soleil brille tout le temps, et la surface du sol est privilégiée. Il n’est pas nécessaire de quitter la surface pour apprécier le Silence sous-jacent. On y garde un œil sur la vie quotidienne, et en même temps on prête l’oreille à sa fondation profonde de laquelle, lorsque tout est dit et tout est fait, vous ne pouvez échapper. Et Je dois vous demander, pourquoi fuiriez-vous de ce qui donne un vrai sens à votre vie ? Vous ne pouvez de toute façon y échapper. Vous ne pouvez échapper à la Joie que J’ai réservée pour vous. Vous êtes déjà en ce Lieu avec Moi, et c’est ainsi que les choses sont, et c’est ainsi que vous êtes.

Translated by: Jean_Chris...

 

Your generosity keeps giving by keeping the lights on