Découverte de l’Âme
De l’Océan, tu es venu. Tu as marché hors de la Mer. Tu étais beau à contempler tandis que tu sortais de l’eau pour te poser sur le rivage. Tu n’y es pas arrivé en parachute! Quel acte courageux que d’être venu sur Terre. C’était annoncé. Tu as fait des avancées majeurs depuis la Mer jusqu’à la Terre. Arrivé sur la terre ferme, le soleil te réchauffa et te sécha complètement.
Tu fis plusieurs découvertes. Tu découvris le sable. Tu y glissais tes orteils et, avec des bâtons, tu y traçais des figures. Lorsque tu replongeais dans l’Océan, le sable s’accrochait à tes pieds.
Tu es un pionnier de la vie. Tu arpentais des territoires jamais arpentés. Tu appris à danser. Tu sautais. Tu bondissais. Et ainsi tes jambes te soulevèrent, et ton âme vient t’accompagner et te guider pour découvrir avec toi la vie sur Terre. La vie sur Terre, c’était de la rigolade.
Puis surgit une averse de grêlons, et ça, tu n’as pas compris. Tu comprenais la pluie, mais pas la grêle, laquelle semblait te pousser vers la terre et le sol.
Tu inventais la tristesse et les conflits comme si la vie sur Terre n’était faite que de cela. Tu luttais contre toi-même des millions de fois. Tu fis même des affaires de tous ces conflits. Tu construisais d’imaginaires obstacles dans le sable qui finirent par prendre possession de ta vie, comme s’ils avaient plus de pouvoir que toi.
Les difficultés t’envahissaient et tu devins comme un poisson hors de l’eau. Tu suffoquais sur Terre. Tu savais que la vie n’était pas supposée être ainsi. Pourtant tu finis par admettre que la vie était ainsi faite. Tu te mis à produire des chagrins et de la tristesse, puis à croire en la mort. Ton âme te suivait partout, mais elle savait de quoi il en retournait.
Tu amoncelais du sable ou de la neige et tu appelais cela « progrès », tel un slogan. Mais tes dents claquaient. Tu tournais le dos au soleil. Tu peinais dans tes travaux.
Ton âme ne cessait de cogner à la porte de ton front, mais il n’y avait personne pour lui répondre.
Tu t’aventuras sur les bords escarpés des falaises que tu avais toi-même construites, car la vie sur Terre n’est pas constituée de précipices, à moins que tu les conçoives de toi-même. Il n’y a pas de hautes falaises desquelles tomber. Mais tu concevais des tragédies, et immanquablement tu buttais tes pieds dessus.
Ton âme s’accrochait, enlaçait ses bras autour de toi et te murmurait à l’oreille Mon nom. Tu poursuivais néanmoins ta route comme si l’âme n’existait point et que la personnalité était tout. Tu dansais avec l’ego et trébuchais. L’ego devint comme des boucles et des tresses sur ta tête, et tu conçus des artifices, des masques et des maquillages, que tu portais sur toi-même et dont tu te convainquais de la vérité. Tu substituais le faux au vrai et tu te contentais de ce savoir. Dans ton ignorance, tu te retrouvais. Tu jouais avec tes orteils. Tu faisais des cabrioles. Pui tu te réconciliais avec toi-même encore et encore après de longues disputes.
De longues disputes qui donnèrent des lois humaines, à la fin desquelles tu signais ton nom sur les lignes en pointillé. Les chasseurs de prime arrivèrent. Ils chassaient ceux qui s’enfuyaient en courant. Les enfants jouaient au loup. C’était symbolique. Les enfants savaient encore s’amuser. Mais ils grandirent et oublièrent.
Les histoires d’amour furent détournées et manipulées. Elles devinrent une aubaine pour les marchands. L’amour se vendait dans des fioles de parfum et dans des bracelets. Les rêves devenaient petits tandis qu’ils se vendaient très cher. Les affaires devinrent une autre façon de nommer la vie, laquelle se gagnait désormais en cassant des pierres et en creusant des mines.
Maintenant l’aube remplace les boucles de l’ego sur ta tête. Tu te peignes soigneusement. Tu défrises les boucles de l’ego, cet tu coupes ses mèches rebelles qui tombent à tes pieds. Ainsi l’amour s’épanouit dans un sol fertile et ton âme est revenue dans sa demeure. Tu soupçonnais son existence. Tu cherches désormais à la suivre. Alors tu regardes en toi, et là voilà ! Et te voilà.
Translated by: Jean_Chris...Permanent link to this Heavenletter: https://heavenletters.org/decouverte-de-l-ame.html - Thank you for including this when publishing this Heavenletter elsewhere.
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