La peur est une façon d’être, un ressenti, un état d’esprit. Les sentiments changent. Ton mental les fait changer. Change ton mental. Si la vie te fait souffrir, tu ne peux pas changer les évènements. Tu peux faire en sorte de retirer la souffrance de ta vie.

Quand tu souffres, tu te positionnes en attente de quelque chose de supplémentaire. Tu es à la merci des évènements. Tu résistes. Tu prends position. Tu protestes. Tu refuses d’accepter ce qui t’a déjà été donné. La souffrance est un choix que tu fais. Tu n’es pas dépourvu(e) de choix.

Le ciel peut être gris et nuageux et tu peux, malgré tout, être heureux ou heureuse. Le ciel peut être bleu. Le soleil peut briller et pourtant tu pourras quand même te sentir morose. Rien ne t’oblige à faire le chemin à l’envers et à retourner sur tes pas. Ce qui est fait est fait. Passe à autre chose !

Se pourrait-il que tu aies avancé dans la vie à contre-coeur ? Tu veux mettre en place de nouvelles règles. Tu veux jouer « quitte ou double » alors que tu pourrais aussi compter les bénédictions dont tu es l’objet. Quand tu souffres, c’est que tu as décidé toi-même de sortir perdant(e) de la situation. Tu as choisi la souffrance parce que tu as décidé de t’accrocher à ce que tu veux. Tu ne veux pas accepter de perdre et par conséquent, tu te soumets à la souffrance.

Tu voulais un dollar et on t’a donné dix centimes. Tu te dis que cela va te causer de la souffrance. Tu refuses de transiger, d’avancer sur la route et de rencontrer la vie à mi-chemin. Tu veux tout ou rien. Tu ne veux pas te laisser faire, tu gémis. Et c’est ainsi que tu refuses d’être heureux ou heureuse. Tu ne consens à éprouver du bonheur que lorsque la vie te traite comme une Altesse Royale. Tu décides de tes limites et tu fais en sorte de ne jamais les déplacer. Tu choisis d’être têtu(e) et de faire preuve de folie. Essaie donc plutôt d’être bon joueur ou bonne joueuse.

Le secret de la vie c’est de toujours aller de l’avant. Tu dois bouger. Tu ne peux pas rester au même endroit. Si tu dois grandir, tu dois grandir. Tu crois peut-être que tu t’affirmes. Tu tapes du pied et tu résistes face à ce que la vie te propose. Qu’est-ce que tu fais, bien-aimé(e) ? Tu joues à un jeu d’où tu pars perdant(e).

Ce que tu peux modifier dans la vie, c’est la position que tu adoptes. Tu peux rebondir. Plutôt que de te battre ou même de te réconcilier, tu peux dire: « D’accord, je n’ai pas aimé la tournure de ces évènements. Néanmoins, je continue à vivre. Je sors de ce marasme. J’arrête de m’accrocher. La question n’est pas de savoir à quel point j’apprécie une série d’évènements donnés. La question réside dans la manière que j’ai de sortir d’un dilemme. »

Tu es une personne qui s’élève. Tu n’es pas quelqu’un qui cherche à asseoir une position bien définie et définitive. Si tu trébuches, tu te relèves, pas pour te battre, pas pour traîner en chemin, mais pour continuer d’avancer. Tu n’es pas censé(e) lutter avec la vie en tous sens. Tu es censé(e) laisser les choses aller leur chemin. Lâche prise et poursuis ton chemin joyeusement.

Tu peux demander : « Qu’est-ce que la vie a à me proposer ? » Si tu réfléchis plus avant, tu peux demander : « Qu’est-ce que j’ai à proposer à la vie ? A quoi suis-je en train de m’accrocher ? »

Lorsque quelqu’un a préparé une soupe pour toi, la question n’est pas : « Est-ce ma soupe préférée ? » La question est « La soupe est servie pour moi. Même si je n’aime pas particulièrement cette soupe, elle est servie pour moi et je vais la manger cuillère après cuillère. C’est devenu ma soupe. Je la finis et je m’en vais et j’oublie cette soupe qui n’était pas ma soupe préférée. D’une manière ou d’une autre, c’était ma soupe. Maintenant, je quitte la table. »

Et c’est ainsi que tu t’élèves. Et c’est ainsi que tu surmontes ce qui se présente sur ton chemin. Il se peut que ce ne soit pas la soupe que tu aurais choisie. Mais tu la finis, tu quittes la table et tu avances. C’est comme cela que tu te comportes en héros. C’est comme cela que tu t’adaptes à la vie. Tu quittes la table. Tu continues d’avancer. Tu danses sur la musique que tu as toi-même composée.