Si ce n’est pas une chose qui vous tracasse, c’en est une autre. N’est-ce pas toujours un peu le cas? Lorsque vous vivez avec quelqu’un, vous êtes exaspéré. Et lorsque vous vivez seul, vous êtes esseulé. Vous devez faire la paix d’abord avec vous-même.

Je ne dis pas qu’y parvenir est une chose aisée. Je dis seulement que vous devez trouver un moyen d’empêcher les circonstances extérieures d’empiéter - comme c’est le cas - sur votre état d’esprit.

La vie n’est pas toujours facile. Pourtant, bien-aimés, vous évoluez vers la simplicité, vers un état où plus grand-chose ne doit vous tracasser. Vous pouvez être en pleine bataille et en même temps vous situer au-dessus de la mêlée. Vous pouvez être au beau milieu des luttes sans vous laisser embarquer par aucune.

La vie devient pour vous comme un livre que vous pouvez déposer à tout instant sur votre table de chevet. À moins que vous l’aimiez, vous n’êtes pas tenu de le lire goulument. Vous n’êtes pas tenu de retenir et d’absorber le moindre détail. Le livre peut-être posé, et ce qu’il s’y passe ne vous concerne plus. Même au beau milieu du chaos, vous pouvez ne pas vous laisser absorber.

Vous avez toujours voulu être une personne indépendante. Je vous dis maintenant que c’est le cas. Vous êtes une personne très indépendante. Mais vous n’avez pas tout-à-fait intégré cela.

Il n’est plus désormais viable de dire, par exemple : ‘‘C’est comme ça que je suis. Les petites choses me tracassent. Et les grandes aussi. J’ai toujours été très sensible à mon environnement.’’

Modifiez votre environnement intérieur. Soyez sensible aux émotions des autres. Lorsque vous vous sentez abusé, exploité, ce que vous pouvez faire c’est alléger le fardeau d’autrui, peut-être même celui de la personne qui vous empiète sur vos prérogatives? Soyez ce que vous voulez que l’autre personne soit. Vous, vous-même, donnez ce dont vous avez le plus envie.

Vos chances de changer autrui sont minces. Il est plus difficile de changer autrui que soi-même. Changer soi-même, c’est surtout changer la façon dont vous percevez les choses. Laissez un peu de lumière entrer en vous. Rabattez les stores de votre propre cœur. Les autres, ou une personne en particulier, n’écoutent vos sentiments? Alors soyez à l’écoute des leurs.

Lorsque les autres sont irrespectueux à votre encontre, soyez courtois en retour. Lorsqu’ils vous manquent d’égards, montrez-leur votre bienveillance. Considérez que c’est le jeu principal auquel vous vous adonner votre vie durant. La règle est de donner toujours mieux que ce que vous recevez. Et lorsque vous ne recevez rien d’autrui, alors vous leur donnez ce que vous auriez voulu recevoir d’eux.

Ce jeu s’appelle : Pas de Prêté pour un Rendu. Il s’appelle : Pas de Limites. Ou : Donnez de l’Amour Même Quand Vous N’en Recevez Pas. Ou : Soyez Bon Joueur. Ou : Montrez l’Exemple. Ou : Montez d’un Cran. Ou : Se développer. Ce jeu s’appelle surtout : La Règle d’Or. C’est la règle qui consiste à traverser tous les pieds de nez de la vie. Traversez-les maintenant. Même si vous devez le faire tout seul, faite-le.

Bien-aimés, il n’y a pas d’autres règles à suivre. ‘‘Tuer ou être tué’’ n’est pas votre devise. ‘‘Frapper en premier’’ n’est pas votre devise. ‘‘La meilleure défense, c’est l’attaque’’ non plus. L’offense est l’antithèse de votre position. ‘‘Blesse ton ennemi avant qu’il ne te blesse’’ n’est pas votre devise. ‘‘Ayez toujours le dernier mot’’ n’est pas votre devise. Accepterez-vous la devise que Je vous donne? Dorénavant, ‘‘Aimez’’ sera votre devise.