Là où se trouve votre corps ne constitue pas votre stabilité, même s’il en paraît ainsi. Vous aimez entrer et sortir par la même porte tous les jours. Vous aimez retourner dans cette boîte que vous appelez maison et qui vous protège des éléments, peu importe si vous en êtes le propriétaire ou le locataire mais que, néanmoins, vous appelez votre maison. C’est votre cachette. C’est ici que vous mangez, dormez et élevez votre famille.

Mais, pendant tout ce temps, c’est avec Moi et nulle part ailleurs que vous vivez.

Vous vivez dans un monde. Vous prononcez le mot monde avec suffisamment d’aise. Vous débitez le mot monde sans en saisir le sens. Il en va de même pour l’Univers. Si vous chargiez de leurs sens ces mots que vous prononcez, vous seriez humbles et annoblis en même temps. Vous vivez dans un MONDE. Vous vivez dans un UNIVERS. Vous vivez dans UN MONDE. Vous seriez à ce point touchés par ces mots, à ce point dépassés que vous pourriez à peine les émettre. Et pourtant, vous débitez ces mots comme s’il n’étaient rien du tout.

Vou pourriez dire «Quel monde merveilleux». Vous pourriez même faire de ces mots une belle chanson et pourtant, vous avez séparé votre cœur de ces trois mots simples. Vous pourriez même lever les bras et dire, en signe de désarroi, «Quel monde!», pour signifier que le monde est moins que merveilleux.

Vous vivez dans un monde de merveilles. Que vous soyez en vie dans ce monde et que vous ayez la possibilité de le parcourir est en soi son propre miracle. Que vous viviez au Ciel sans en être conscients est phénoménal en soi. Vous êtes avec Moi. Dans ce cas, que vous soyez au Ciel est inéluctable et pourtant, vous avez fui ce merveilleux inéluctable pour vous manigancer un ailleurs. Ce qu’un esprit magnifique peut accomplir!

Vous lisez un conte de fée et, pendant que vous le lisez, vous y croyez. Vous croyez aux ogres, aux bonnes fées et en toutes sortes de choses magiques. Pour un moment, vous vous transportez dans un monde féérique. Pour un certain temps, il n’existe pas d’autre monde pour vous.

Ce que vous appelez vie ordinaire est, au fait, un conte de fée extraordinaire en ce sens que, pendant que vous y êtes plongés, vous y êtes vraiment. Vous vivez avec vos sens et, pendant un certain temps, vous oubliez qu’il y a un autre monde là-bas, vous oubliez que le Ciel existe parce que vous pouvez à peine l’imaginer. Vous n’imaginez que le monde et il vous domine. Vous ne pouvez vraiment imaginer le Ciel et pourtant, le mot Ciel existe et c’est l’unique Réel.

Bien sûr, le Ciel et le monde se rencontrent. Il y a le Ciel sur Terre et maintenant la Terre s’élève. Il n’y aura même pas de bordure entre les deux. La lumière dans le monde prendra une teinte différente. Elle sera plus claire, plus brillante, plus légère du fait que, selon votre perception, le monde change.

Vous pénétrez dans de nouvelles dimensions. Il n’y a pas d’espace mais vous entrez dans de nouvelles dimensions de perception. Vous êtes plus en mesure de comprendre. Il y a eu un changement de vitesses. Quand vous changez de vitesses en voiture, vous permettez d’accéder à une plus grande vitesse. Qu’est la vitesse sinon du temps? Vous rattrapez de la vitesse de la lumière. Hourah!, vous gagnez de la vitesse de la lumière.

On a déjà changé les vitesses de la vie. Vous êtes à bord de cette voiture et, bien entendu, vous allez là où vous mène la voiture, enfin là où elle vous mène en apparence. Elle vous conduit plus haut même si vous avez toujours été hauts. Eh bien!, que seriez-vous dans mon cœur sinon bien hauts? Vous êtes déjà élevés. Vous êtes déjà partout où Je suis et Je ne suis nulle part sinon dans ce non-espace appelé Ciel et vous êtes nulle part ailleurs qu’avec Moi. Vous faites partie de Moi. Vous n’êtes pas à la périphérie. Vous faites intégralement partie de Moi. Nous sommes Un Amour.