Lorsque Vous Pleurez un Amour Perdu
Avant toute chose, ne vous apitoyez pas sur vous-même. Cessez de vous plaindre. Arrêtez, tout simplement. Souriez plutôt. S’apitoyer sur soi-même revient à s’asseoir dans une flaque d’huile sans être en mesure de se lever. Mieux vaut éprouver de la colère que cette affliction navrée.
Vous pouvez mettre en avant maintes et maintes raisons pour expliquer votre apitoiement. Lorsque vous voyez la vie sous cet angle, la liste des raisons peut en effet devenir très longue, aussi longue qu’une très longue écharpe.
S’apitoyer, c’est comme sucer son pouce. Vous ne pouvez pas sucer votre pouce indéfiniment. Vous devez dépasser cette attitude pour grandir.
Et de fait, l’apitoiement ne vous mène nulle part. Il vous enlise davantage dans un bourbier duquel vous souhaiteriez vous extraire. Tenez-vous à l’écart de l’apitoiement comme s’il s’agissait d’une peste. Car c’est en effet un genre de peste. C’est un débordement copieux d’égocentrisme dans lequel vous vous noyez. Les larmes de l’apitoiement sont d’une espèce bien gluante et sinistre.
Vous n’êtes supposé vous apitoyer ni sur vous-même ni sur autrui. Cessez de mijoter toute votre vie dans cette affliction désolée : l’apitoiement, qu’il soit porté sur soi-même ou sur un autre, est une forme d’indolence.
Bien sûr, vous pouvez plaider en sa faveur. D’abord parce qu’il vous distingue de tout le monde et de vous-même. Puis parce qu’il vous conforte en vous disant que vous avez souffert et que vous souffrez encore, que vous ne pouvez pas tourner la page, que vous vous apitoierez longtemps encore, que vous aller devoir toujours verser des larmes amères, que vous êtes finalement la personne la plus triste et la plus à plaindre dans ce triste monde.
Vous pouvez pleurer la mort de vos parents, ou votre jeunesse qui s’envole, ou un amour perdu. Vous pouvez pleurer parce que vous n’avez pas suffisamment aimé ou n’avez pas été suffisamment aimé. Vous pouvez pleurer parce qu’on a retiré la joie de vos mains, parce que la vie vous effraie et que vous avez peur de la vivre.
Mais comment pouvez-vous vous voir en toute clarté si vous regardez la vie à travers les larmes?
Vous savez quoi faire.
Lorsque vous pleurez un amour perdu, réjouissez-vous de la joie que vous éprouviez avant de l’avoir perdu.
Lorsque vous pleurez parce que vos parents ne sont plus sur Terre, réjouissez-vous de les avoir connu et aimé tandis qu’ils étaient encore avec vous.
Et si vous étiez orphelin, sans parents, vivant dans un orphelinat, réjouissez-vous de vous en être sorti et ne vous considérez plus comme orphelin.
Pour chaque occurrence de plainte et d’apitoiement, tournez cette occurrence en une opportunité de vous réjouir et de remercier. Vous pouvez le faire. Vous devez le faire. Personne ne peut le faire à votre place. N’attendez plus. Abandonnez l’apitoiement à cet instant même.
Allons. Admettons que vous vous trouviez à la croisée des chemins, devant deux panneaux. L’un désigne la route de l’apitoiement sur soi et l’autre celle de la gratitude : pourquoi choisiriez-vous la voie de l’apitoiement ? Celle-ci n’est pas une voie honorable. Il n’y a aucune vertu en elle.
Si vous devez ressentir de la pitié ou de la commisération envers vous-même, faites-le alors seulement l’espace d’une seule minute, puis éteignez cet enregistrement qui tourne en boucle dans votre transistor intérieur : changez de CD. Je parle de vos pensées, bien-aimés. Car ce sont les pensées qui charrient dans leurs bagages l’apitoiement sur soi-même, non les circonstances, non les conditions extérieures. L’apitoiement ne peut se développer sans un feu vert de vos pensées. Quoi qu’il vous arrive, cessez donc de vous y complaire. Ne partez plus en quête de nouvelles occasions de vous lamenter et de vous plaindre.
Vous pouvez fixer du regard les espaces vides de votre existence, ou vous pouvez fixer ceux qui sont pleins. Pourquoi ne voir que les béances? Vous n’êtes pas tenu de les montrer systématiquement du doigt et de vous appesantir dessus. Vous n’êtes pas tenu de les souligner, de les entourer et de les signaler par un point d’exclamation. (!)
Vous n’êtes pas ici sur Terre pour vous plaindre, bien-aimés. Vous êtes ici pour Moi.
Translated by: Jean_Chris...Permanent link to this Heavenletter: https://heavenletters.org/lorsque-vous-pleurez-un-amour-perdu.html - Thank you for including this when publishing this Heavenletter elsewhere.
Your generosity keeps giving by keeping the lights on

