Vous êtes tellement impatients de tourner la prochaine page de votre vie, soit pour vraiment la tourner ou pour vous accrocher à la vie telle qu’elle est présentement. La vie ressemble à tellement d’opposés comme l’attachement ou l’abandon, la vision, la prévision ou l’invisible, la croyance et la non-croyance. Et même quand on est fermement attaché à la vie et qu’on y croit, il semble y avoir un courant sous-jacent d’incrédulité. Comment, sur Terre, est-il possible que cette vie déboussolée soit vraie, réellement vraie? C’est arrivé et pourtant, cela aurait pu ne pas arriver. Qui aurait pu fabriquer cette vie telle qu’elle existe et, en même temps, comment peut-elle être vraie? En dépit de l’aspect physique ou matériel de la vie, vous savez combien elle est transitoire et disparaît avant même de commencer. Il est certain que la vie est une invention. La vie est le matériel de base des histoires. Quoi d’autre peut être la vie sinon à la fois une réalité et une fiction?

La vie est à la fois une intensité et une absurdité. Elle est plus étrange que la fiction mais, néanmoins, elle demeure une fiction.

La vie sur Terre est une représentation, comme si vous ne pouviez faire autrement que «comme si». Vous prenez un rôle et vous ne pouvez plus le quitter. Vous acceptez un nom fictif et vous le croyez réel. Vous portez un nom différent de celui qu’on vous a donné sur Terre. Vous savez que vous êtes plus que l’identité qu’on vous a donnée sur Terre. Vous êtes maintenant sur le point de vous identifier réellement. Vous avez une plus Grande Identité et, de fait, vous n’avez pas du tout d’identité, pas d’identité, pas de masque, pas de charade. Vous, qui êtes Vastitude, êtes plus que ce que vous n’avez jamais rêvé et, en même temps, ni plus ni moins que vous ne l’ayez pensé.

Élargissez votre pensée et alors vous allez prendre de l’expansion. Votre vie existante est votre pensée. Votre vie n’est pas ce qui arrive. C’est votre perception. C’est ce qu’on signifie quand on dit que la vie sur Terre est relative. Elle est comme elle apparaît à vos yeux. Vous pouvez en voir, peut-être, une petite portion. Vous avez une grande fortune mais vous ne voyez que le changement mineur. Il y a beaucoup plus que ce que l’œil voit. Vous avez jugé le livre de votre vie à sa couverture. Au-delà de l’illustration de votre couverture, vous trouvez le canevas brut sur lequel cette illustration a été peinte.

Il est quasiment certain que vous avez fait de votre vie une lecture inadvertante. Vous ne vous êtes pas bien intitulés. Vous avez intitulé votre vie «Les aventures dans lesquelles je me suis trouvé». Votre livre devrait plutôt s’intituler «L’Êtreté». À des niveaux variés, vous pourriez également intituler votre vie «Le grand au-delà, Ce qui dépasse ce que je peux dire, Les idées toutes faites sur la vie, Ce qui se situe au-delà, Ce qui n’a jamais été mais qui a paru être. Le chemin utilisé, Le chemin moins utilisé, La recherche de ce qui est déjà trouvé, Perdu et retrouvé sur la terre de l’aveugle, Ce qui est trouvé sur la terre de la vision, La tempête dans un verre d’eau, Une nuit j’ai fait un rêve, J’ai rêvé du jour et de la nuit, J’ai allumé et éteint les étoiles, J’ai chevauché une comète à travers le ciel, J’ai accroché mon wagon à une étoile, Il y a un océan mais les vagues ne révèlent pas toute l’histoire, La Vérité sans vernis, Saisissez les indices de la Vérité, Le cavalier nocturne, Le commerçant de jour, Jouant de mon vieux banjo, Par-dessus l’arc-en-ciel, Au-delà de l’horizon. Quel titre ne pourrait-on pas donner à votre vie, et pourquoi s’arrêter là, Une histoire sans fin des hauts et des bas de la vie, Pas de ligne d’arrivée, Les montagnes escaladées ou non escaladées, Le climat du changement, La découverte du soi et du non-soi, Au-delà des horizons lointains, L’insondable océan sondé, Le tour de force, La terre des vivants, La vie n’est qu’un rêve, Inespéré de la vie, La vie embellie à travers le ciel, Trébuchant sur la vie, Chevauchant les vagues, Chevauchant les courants d’air, Faisant du surfing, Un croquis de la vie, Une histoire souvent entendue, Si la vérité était révélée, Si on croyait au mensonge, Comme si tout était comme il apparaît, Comme si je ne savais rien, Comme si je pensais que je savais tout, Comme si je pouvais continuer et continuer, Une flèche tirée du cœur de Dieu, Une écharde dans mon œil, Le commencement, Il n’y a pas de fin, Il y a le tout et le rien enveloppés dans l’Unité, La vie n’est pas un coffre ouvert et fermé, Je fais un vœu, Je me lève et je me tiens assis, J’oublie, Je me souviens, La vie est imparable, Et ainsi de suite».