Le Temps de Votre Vie
Le temps dans le monde est tout un emmerdeur. Le temps va et vient comme le vent. Le temps va et vient dans le même instant et vous ne pouvez le saisir pas plus que vous ne pouvez saisir le vent. Oui, le temps, oui, le temps apparaît et disparaît, eh bien! aussi rapidement qu'une bourrasque. Personne ne peut arrêter le temps. Personne ne peut l'attraper. Le temps est transporté par le vent. Où sont localisés le temps et le vent? Ils partent aussitôt arrivés. Vraiment, tous deux vous fuient. Ici aujourd'hui, demain disparus. Ou plutôt, ici pour un instant et disparus en un instant. Le vent peut vous chasser et le temps vous ébouriffer. Ils sont tous deux dans les airs, en haut et en fuite. Vous ne pouvez compter sur eux. Ils peuvent être rapides comme ils peuvent être lents. Ils se fichent de ce que vous pensez d'eux. Ils vont comme ils l'entendent. Ils peuvent vous balayer tout comme ils peuvent vous laisser en suspens et à sec. Vous êtes à leur merci. Le temps peut être mesuré incrément par incrément. Mais, même à cela, le temps est, tout comme le vent, peu fiable.
Vraiment, vous ne pouvez voir le vent. Vous ne pouvez voir que les effets de son passage. Même sous l'allure d'une brise, le vent passe sans égard pour vous. Le temps vous tient aussi dans sa veille mais parfois il est si doux qu'il effleure à peine votre visage.
Le temps ne regarde ni à gauche ni à droite. C'est vrai que le vent ne fait qu'aller de l'avant. Et pourtant, parfois il semble marcher rapidement, parfois il semble marcher lentement. Ni le temps ni le vent ne sont ce qu'ils paraissent être. Ils sont des faussaires. Ils sont des faussaires consommés. On ne peut s'y fier. Ils ne sont pas constants. Ils sont de faux guides. Ils peuvent vous rendre à bout de souffle tout en restant impassibles. Ils peuvent vous pousser ou vous tirer. Ils ne peuvent prendre de décisions.
Ils peuvent être agréables. Vous pouvez en jouir, mais l'instant qui suit, vous vous retrouvez le bec à l'eau. Ils sont comme des maraudeurs.
On a découvert que le vent pouvait être harnaché pour produire de l'énergie, mais la ruée vers le temps est débilitante. Le temps vous fuirait. Le temps vous agace quand il fait tic-tac. Le temps flirte avec vous. Le temps compte votre temps, les minutes s'accumulent et, tôt ou tard, vous devez payer la note. Le vent peut également vous agacer et flirter avec vous. Il peut soulever votre jupe, embroussailler vos cheveux et sécher votre peau. Pour le vent, ça ne fait aucune différence.
Le temps va irrémédiablement vous faire vieillir, et ce, sans merci. Le temps peut prendre son temps, mais il va inévitablement vous faire vieillir. Il ne vous fera pas rajeunir. Le temps passe en sifflant, ne se souciant absolument pas de ce qu'il vous fait.
Oui, le temps et le vent sont des ravageurs. De quoi se préoccupent-ils? Ils ne font que s'écouler. Ils sont impassibles et ne se préoccupent pas du monde. Malgré cela, vous courez sur les ailes du temps même si vous ne pouvez le suivre. Le vent et le temps sont deux amants vagabonds. Ils peuvent vous abandonner à votre sort sans même vous jeter un regard de côté ni vous dire l'heure qu'il est.
Vous avez plié les doigts devant le temps alors qu'il se moque de vous. Vous avez beau acheter manteaux, chapeaux, mitaines et cache-oreilles, mais le vent se moque de vous. Oui, le temps et le vent semblent se bidonner, vous poussant et vous tirant comme si vous n'aviez aucune importance. Ils sont des danseurs que vous êtes incapables de suivre et devant lesquels vous ne semblez être capables de ne rien faire d'autre que de vous incliner.
Oui, vous êtes les serviteurs du temps et vous courez à longueur de journée. Les vents vous poursuivent ou vous fuient et il en va de même du temps. Le temps ne s'arrête pas pour vous et pourtant, vous allez en fonction du temps et il devient votre maître. Le temps vous assigne les tâches. Il est le maître du tic-tac et vous, son loyal serviteur.
Translated by: Normand Bo...Permanent link to this Heavenletter: https://heavenletters.org/le-temps-de-votre-vie.html - Thank you for including this when publishing this Heavenletter elsewhere.
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