Je vous entends. Je sais ce que vous traversez. Je connais les tourments dans lesquels vous vous débattez. Je sais pourtant que vous n’êtes pas tenu de souffrir. Vous croyez que vous devez souffrir. Vous avez tendance à imaginer que la vie n’est qu’une suite de souffrances. Souffrance par appréhension de la souffrance à venir, souffrance par regret de la souffrance passée, souffrance ici, souffrance là, souffrance encore et toujours.

Vous ne possédez rien, Mes bien-aimés, pas même la souffrance, celle-ci ne vous appartient pas.

De quoi souffre votre cœur, sinon de voir que son amour est éteint. Vous avez éteint votre cœur, et c’est cela que vous appelez souffrance. Un cœur restreint s’accroche à la souffrance. Ouvrez votre cœur, et la souffrance s’en ira. Vous cesserez alors de boire le calice de la souffrance jusqu’à la lie. Vous libérerez votre cœur magnifique.

C’est à travers vos efforts pour protéger votre cœur que vous l’emprisonnez. Évitez à votre cœur l’emprisonnement qu’induit votre désir de le protéger. C’est ce désir qui fait souffrir votre cœur. Vous cesserez d’avoir le cœur brisé si vous le libérez de toutes ses restrictions. Seul un cœur dur peut se briser, alors ne durcissez pas davantage votre cœur. Ne le rendez pas rigide e cassant. Libérez-le des conditionnements imposés. Ne propagez pas en lui davantage de froideur, puisque c’est ainsi qu’il saigne et pleurer. Permettez-lui d’être ce pour quoi il a été créé : pour rayonner une douce et souriante chaleur.

Ouvrez votre cœur ; ne le refermez plus désormais.

Vous Me comprenez. Vous savez ce que ça fait de fermer votre cœur. Ne le refroidissez plus, jamais plus. Ne laissez rien au monde provoquer sa fermeture. Laissez-le s’exprimer comme le Soleil ; laissez-le rayonner.

Le Soleil n’a pas besoin de protections, pas plus que votre cœur qui est, après tout, le Roi de Mon Cœur. Prêtez désormais allégeance à l’Amour, et non plus à la souffrance. Laissez votre cœur aimer quoi qu’il arrive. Quelles que soient les circonstances, laissez-le battre au rythme de Mon cœur. Laissez-le sans crainte s’exposer aux blessures et vous éviterez les blessures de s’accumuler comme par le passé.

C’est par vos pensées que vous prolongez la souffrance de votre cœur. Il n’est pas fait pour souffrir, mais pour se réjouir. Si vous êtes capable d’évoquer des pensées qui le font souffrir, vous pouvez tout aussi bien vous évoquer des pensées qui l’ouvrent et le libèrent de la souffrance. Un cœur fermé, menotté, c’est un cœur souffrant. Cessez de surveiller et de policer votre cœur. Un cœur blindé n’est pas un cœur du tout. Un cœur au garde-à-vous est un cœur qui souffre. Laissez votre cœur libre d’aimer. Ne le mettez pas de côté, donnez-lui une totale liberté de s’exprimer. Ne lui reprochez pas d’être effronté ou audacieux. Ne lui reprochez rien. Laissez-le se mouvoir, se dilater. Laissez-le être lui-même.

A travers toutes ses épreuves, laissez votre cœur s’exprimer. Prenez le comme exemple et ne lui imposez rien. N’en faites pas une victime, ne le prévenez du danger. Encouragez-le à battre pleinement. Un cœur rigide, surprotégé, inévitablement se blesse. Tandis qu’un cœur doux traverse les épreuves sans se blesser, à moins que vous ne soyez là pour signaler les dangers et prévenir les blessures.

Quelqu’un ne vous aime plus? Il n’y a pas de rapport entre cela et l’état de votre cœur sauf si vous le signalez. Laissez à ceux qui ne vous aiment plus – ou ne vous ont jamais aimé – leur liberté. N’enfermez pas les cœurs dans un enclos. Laissez votre cœur libre et laissez tous les cœurs en liberté. Tel cœur vagabondera loin de vous, tel cœur restera à vos côtés. Quoi qu’il arrive, maintenez votre cœur dans la joie. N’optez plus pour la souffrance. Vous avez Mon amour qui ne cessera jamais. Ayez du cœur pour votre cœur et cessez de le contraindre à cause de ceci ou à cause de cela.