Heavenletter #4370 – Une histoire du passé – 11 novembre 2012
Dieu a dit:
Ces larmes qui vous viennent à la pensée d’êtres chers depuis longtemps disparus est un refrain à répétition. La perte que vous ressentez. Ce qui ne pourra jamais être de nouveau comblé. Il y a des endroits dans votre cœur qui gardent des trésors tellement doux que votre cœur est meurtri à la pensée même de cette douceur. Comme vous désirez ardemment ce que vous désirez ardemment et que vous ne pouvez plus jamais ravoir. Et pourtant, d’une manière ou d’une autre, vous comptez sur ces souvenirs de douceur qui meurtrissent votre cœur. Avec ou sans mots, vous cherchez un moment illusoire dans le temps et l’espace qui doit signifier tout l’univers pour vous. Peu importe depuis combien de temps cela est passé, vous voulez le ramener maintenant. Ne serait-ce que pour quelques instants de ce passé, vous retiendriez maintenant le lever du jour. Vous refermeriez les rideaux pour un instant fugitif de mains qui se sont tenues, de cœurs qui ont parlé ou non, de ce qui un jour fut et n’est plus. Vous ne pouvez plus retrouver ce passé sinon à travers les larmes et vous n’êtes même pas sûrs à propos de quoi sont ces larmes. Vous pleurez pour ce qui ne peut plus apparaître sous sa forme illusoire.
Vous savez pourtant que la vie est brève, votre vie et celle des autres. Votre cœur a mal de ce qu’il y a d’irrémédiable. Mais c’est votre esprit qui vous a mis dans cet état. Vous croyez que c’est votre cœur qui est le pourvoyeur de douleur alors que c’est votre esprit qui vous pousse dans cette direction. Votre esprit vous joue un tour rapide. Il vous dit que ce qui fut appartient à ce qui dure encore. Votre esprit vous dit que votre passé est un film que vous devez revoir et revoir. Vous souffrez de votre esprit et de vos larmes. Votre esprit a mis la couverture de laine sur votre cœur. Votre esprit danse sur un autre air. Votre esprit jacasse et votre cœur est contraint à tenir le sac.
Vous teniez un trésor au creux de votre main et vous voulez qu’il vous revienne.
En même temps, Je vous rappelle que rien n’est perdu. L’amour n’est pas perdu. Il a perdu sa forme extérieure, c’est tout. Ce fut peut-être un amour véritable ou peut-être pas. Il était dans votre champ de vision, puis il vous a été dérobé dans ce qu’on appelle la mort ou ce qu’on appelle la fin, ou ce qu’on appelle terminé. Quelqu’un a quitté une maison. Vous voulez garder ce quelqu’un, vous désirez garder la maison et pourtant, vous savez que vous avez vous-même bougé. Vous ne vivez plus non plus dans cette maison.
Vous ne pouvez rester l’enfant que vous avez déjà été ni ne pouvez rester la mère qui tenait son bébé dans ses bras. Même si vous vivez maintenant dans la même maison, vous n’êtes plus le même et la maison n’est plus la même. Vous portez le deuil pour ce qui était mais qui n’est plus.
Vous vous demandez:
«Comment puis-je être obtus pour me laisser emporter de la sorte? Suis-je le seul? Je regarde autour de moi et tout le monde semble bien s’en tirer. Enterrent-ils le passé seulement pour le ressuciter comme je le fais? Ne me déferai-je jamais du passé? Ne vais-je jamais m’en libérer? Qu’est-ce que j’essaie de faire, tenter de ramener ce qui est parti et qui, selon ce que dit Dieu, n’a jamais été. Comment puis-je m’arrêter?
‘Je sais que je ne dois plus me blottir dans une histoire du passé, le passé éloigné. Mais comment je fais pour le laisser aller, les pensées que je porte et que personne d’autre ne portera jamais? Qu’est-ce que j’essaie de maintenir? Si c’est en l’honneur de ceux qui ne sont plus ici, pourquoi est-ce que j’essaie des enfermer dans le temps et l’espace, même si je sais que le temps et l’espace n’existent pas?»
Traduit de l’anglais par Normand Bourque.
Page originale : http://www.heavenletters.org/a-story-from-the-past.htm