La plupart du temps, vous voudriez que la vie soit ce vous pensez qu’elle devrait être plutôt que ce qu’elle est. Du même coup, vous voulez être ce que vous devriez être mais ce que vous voyez c’est ce que vous n’êtes pas. Vous voulez être plusieurs choses pour plusieurs personnes et plus encore, pour vous-mêmes, pour l’image de vous-mêmes.

Vous voulez être ce que vous pensez que Je veux que vous soyez. Bien-aimés, n’allez pas penser que Je veux que vous cédiez votre paix pour être quelqu’un qui rend possible les choses pour le monde.

Nous avons parlé de patterns dans la vie. Vous pouvez avoir un pattern d’invitation au tourment et à la détresse dans votre vie, comme si un océan sans tempête était trop placide, trop sans incidents, trop calme. Recherchez-vous absolument les tempêtes en mer? Aimez-vous la brutalité? Aimez-vous que la vie soit agitée pour que vous puissiez penser que l’agitation vient de l’extérieur plutôt que de l’intérieur?

Vous pourriez vous dire parfois: «Puisque je suis une bonne personne, j’invite celui-ci ou celle-là dans ma vie. Je me dois d’aider. Voilà ce que je devrais faire». Alors vous vous tapotez le dos. Vous pouvez être une bonne personne sans pour autant vous forcer à être la personne la plus merveilleuse de générosité du monde surtout si vous ne pouvez vivre à la mesure de votre objectif. Vous pourriez donner plus que ce dont vous êtes en mesure de donner. Vous pourriez donner ce qu’il ne vous appartient pas de donner et vous pourriez mal le donner.

Oui, vous voulez penser aux autres mais vous ne voulez pas penser aux autres à votre propre détriment. Il existe plusieurs façons d’aider tout en maintenant la paix dans votre vie. Vous méritez d’avoir la paix. Rappelez-vous que vous êtes une bonne personne généreuse qui maintient sa paix. Rappelez-vous, bien-aimés, que vous n’êtes les sauveurs de personne.

Les Grands ont donné d’eux-mêmes aux autres. Ils ont amené les autres dans leur cœur mais pas dans leur demeure. Ils n’ont pas cédé leur paix pour les autres. Quel service auraient-il alors vraiment rendu à qui que ce soit? Les Grands conservaient leur paix et c’est ainsi qu’ils donnaient la paix au monde. Pouvez-vous imaginer les Grands se mettant dans des situations où ils en voudraient à ceux qui perturberaient leur paix?

Si vous vivez dans le chaos, quel bénéfice pouvez-vous apporter au monde? Et que donnez-vous à ceux dont vous permettez le chaos de pénétrer dans votre vie?

Je ne vous ai jamais conseillé de donner plus que vous ne le pouvez. Je ne vous ai jamais conseillé de vous saigner pour défendre l’idée d’une image de vous-même que vous voulez à tout prix réfléchir. Vraiment, très chers, vous ne faites pas preuve de non-égoisme quand vous laissez le chaos s’introduire dans votre vie.

Ne dites pas: «Oh! bien. Je vais passer à travers ça». Ne dites pas: «Je sacrifie ma paix et ma quiétude pour le bien des autres». Vous sacrifiez votre paix et votre quiétude pour un portrait imaginaire de vous-mêmes. Si vous ne pouvez réagir sereinement au chaos que vous avez invité dans votre vie, alors vous avez invité le conflit. Vous avez ajouté au conflit. Vous pensez en termes de détails. Vous essayez d’être quelqu’un que vous n’êtes pas et vous ne vous sauvez même pas vous-même. Laissez les autres tranquilles. Ne pensez pas que vous êtes noble. Vous ne faites que créer une fausse image de vous-même.

D’une main, vous donnez et de l’autre, vous prenez. Vous privez peut-être les autres de leur capacité de se défendre eux-mêmes. Vous n’aidez certainement pas quiconque quand vous avez du ressentiment.

Certaines personnes peuvent éteindre les feux. Certaines personnes peuvent se tenir à distance des bagarres. Vous n’êtes peut-être pas l’une de celles-là. Quand vous vous mettez en colère et hurlez ou faites quoi que ce soit d’autre en état de colère, vous mettez de l’huile sur le feu. Du fait même de ressentir de la colère, vous aidez et encouragez la dépendance envers vous. Vous vous êtes peut-être persuadé du contraire mais ce que vous faites en réalité c’est d’être complaisant envers vous-même et de ne pas du tout servir les autres.