Oui, les mauvaises herbes que tu pointes du doigt dans le jardin de ton voisin sont les tiennes. Occupe-toi de ton propre jardin. Dans ce cas, les mauvaises herbes se réfèrent aux défauts.

Si tu n’avais pas chez toi ces mauvaises herbes que tu pointes du doigt chez les autres, tu ne les remarquerais pas autant dans le jardin du voisin. Tu ne les signalerais pas avec un air hautain.

Chercher les défauts est la version antipathique de l’humilité. La sérénité ressemble plus à l’humilité. L’appréciation ressemble plus à l’humilité. Plus tu es appréciateur, plus tu proviens d’un lieu supérieur et ce lieu très supérieur porte le nom de modestie. Il n’y a pas d’humiliation dans l’humilité. Mais il y a de l’humiliation dans l’action de chercher les défauts. Ne le fais plus.

Plus un défaut te paraît évident chez un autre, plus tu le possèdes toi-même. Pourquoi te complaire dans les défauts? Je te suggère d’en sortir. La paille obstrue ton propre œil.

La beauté est aussi bien ici à l’intérieur de toi. Cherche la beauté et renonce aux défauts. Finis-en avec ces derniers. Aide-Moi à élever le monde. Tu n’aides pas le monde en le rabaissant.

Grandis dans le même sens que tu veux que le monde grandisse. La seule chose que tu puisses faire est d’être un exemple pour le monde. Sois toi-même l’exemple que tu voudrais avoir devant toi. Ne serait-il pas alors beau et facile pour toi de voir, dans la direction où tu regardes, ce que tu voudrais être toi-même? Alors, sois-le maintenant. Sois l’inspirateur.

C’est Dieu qui est en train de te parler de la façon dont la vie te parle. La vie t’enseigne. Si ce n’était de l’ego, tu écouterais.

Émule ce qui est le plus élevé. Se plaindre n’est pas ce qu’il y a de plus élevé. Ne te plains plus jamais. Ne te plains de quoi que ce soit, ne serait-ce qu’une seule fois.

Réponds à ce que quelqu’un dit et non à l’opinion que tu en as. Vas-tu en faire ta devise? À partir de maintenant, promets-toi de renoncer à la critique. Promets-toi de renoncer à tout sujet de plainte. Promets-toi de renoncer au mécontentement. Embrasse l’élévation. Embrasse.

Il est vrai que la complainte est contagieuse. Mais il y a un vaccin. J’appellerais ce vaccin élévation. Élève le monde plutôt que de le charrier. Libère-toi de tes attaches.

Peu importe la façon dont tu pensais hier, pense de façon nouvelle aujourd’hui. Là où tu trouvais des défauts hier, laisse aller aujourd’hui. Tout ce que tu aurais pu faire mieux hier, fais-le aujourd’hui. Sois celui qui réapprovisionne l’Univers. Sois celui qui réapprovisionne en appréciation.

Apprécie chacun pour sa bravoure. Chacun est brave de se présenter devant toi. Chacun risque de se casser devant toi, n’est-il pas vrai? Sois reconnaissant envers chacun qui ose se présenter devant toi en risquant d’être critiqué, parce que tu as tendance à penser que tu sais mieux que tout le monde et que tu te permets ainsi de commenter à propos des mauvaises herbes dans le jardin du voisin.

Sarcle ton propre jardin en premier et ensuite va donner un coup de main à ton voisin. Pourquoi ne rien dire de temps à autre? Qui t’as dit que tu devais extérioriser chacune des pensées que tu as en tête? Ne parle que lorsque tu as quelque chose d’édifiant à dire. Inspire sinon reste tranquille. Inspire ou mords-toi la langue. Exprime ton Moi supérieur. Tout le reste a été dit et redit plus d’une fois. Pense à quelque chose de nouveau à dire.

Pense aux cœurs. Comme ils sont assoiffés. Donne-leur à boire.

Arrose les fleurs dans le jardin de quelqu’un d’autre. Partage l’élévation. Partage l’inspiration. Fais attention où tu poses le pied dans le jardin d’un autre.

Sarcle ton propre jardin puis incite les autres à faire de même. Sois toi-même ce beau jardin que tu voudrais que les autres soient. Ta tâche n’est pas d’améliorer les autres. Ta tâche est de t’inspirer toi-même. Alors tu verras beaucoup de monde venir à ton jardin et te demander comment on fait ça. « Comment fais-tu pousser ton jardin?», demanderont-ils.