Dieu a dit:

Une préférence n’est pas une condition critique. Il est bon que vous vous rappeliez cela. Que quelque chose n’aille pas à votre goût signifie seulement que quelque chose ne va pas à votre goût, tel que vous le voyez. Que votre désir ne soit pas comblé comme vous le voulez ou aussitôt que vous le voulez ne signifie pas que c’est une tragédie, un désastre, un reproche, une cruauté, quelque chose d’intolérable. Si un de vos désirs ne se réalise pas comme vous le voudriez, peu importe à quel point vous le désirez, peu importe combien vous pensez que vous devez l’avoir et combien vous pensez que le monde doit vous l’accorder, vous n’avez pas à en faire tout un plat.

Il est présompteux dans la vie de penser que quelque chose – ou n’importe quoi – doit aller à votre façon! C’est la façon selon laquelle un petit enfant voit le monde. Vous n’êtes plus un petit enfant. Il est vrai que le monde est à votre service mais il ne vous obéit pas au doigt et à l’œil. Le monde est à votre service mais il n’est pas votre serviteur. Je ne le suis pas non plus, mes chers. Moi aussi, Je suis à votre service. Je suis votre Dieu serviable mais non votre valet. Je ne suis pas ce que, dans des temps anciens on appelait votre abigail(1). Non, Mes chers, ramassez après vous et les autres. Laissez certains de vos désirs pour les autres. Ayez en tête que vous devez aussi préparer le chemin pour les autres. Que vos désirs soient comblés mais non forcés.

Désirez tous vos désirs mais n’exigez pas qu’ils se manifestent. Tous vos désirs vont peut-être se réaliser comme vous le voulez mais en leur temps propre et à leur propre façon ou bien tous vos désirs ne doivent pas être placés en file d’attente, prêts pour vous et attendant soit votre clin d’œil ou une heure, une journée ou quand vous le voulez…

Voyez vos désirs comme un magasin de friandises rempli à craquer de toutes sortes de chocolats délicieux. C’est votre magasin de friandises. Vous en êtes le propriétaire. Vous avez peut-être envie de tous les chocolats mais vous ne pouvez avoir qu’un chocolat à la fois.Tout comme les désirs, vous pouvez désirer tous ces bons chocolats mais vous n’allez pas tous les manger. Et quand toutes les commandes de chocolats que vous désirez n’ont pas encore été livrées, vous ne vous mettez pas à bouder. C’est bien et coquet d’avoir en tête tous les chocolats que vous désirez garder en magasin. C’est votre magasin, après tout. Si vous les mangiez tous, vous ne seriez pas aussi content que vous le croyez. Gardez quelques friandises pour plus tard et laissez-en quelques-uns pour faire goûter aux autres…

Quand vos désirs dans la vie ne sont pas comblés, n’avez-vous pas pensé qu’on vous avait snobé, contrarié, négligé, oublié ou même maltraité? C’est la raison pour laquelle vous voulez vous rappelez que vos préférences sont des préférences. Ne faites pas de relation d’égalité entre vos préférences et les urgences. Laissez aller d’emblée ce sentiment: «La misère, c’est moi».

Pourquoi même penser que vous êtes la misère incarnée. La misère n’est pas vous. Soupirez, si vous le voulez, mais finies les misères et tout ce tralala. Réjouissez-vous simplement d’avoir des désirs. Désirez les désirs et laissez-les s’envoler librement.

Le monde tourne mais pas toujours selon vos dires et façons de faire. Faites vôtre la façon dont les choses arrivent. Peut-être n’avez-vous pas obtenu ce que vous vouliez ou obtenu quelque chose que vous ne vouliez pas. Et alors? Ce n’est pas la première fois. Le monde n’est pas obligé. Le monde n’est pas un génie qui doit combler vos vœux. Le monde va vous accorder vos trois vœux et le monde va vous accorder plus que trois vœux mais le monde n’a pas à tenir de comptabilité pas plus que vous, bien-aimé, n’avez à établir votre valeur en fonction du nombre de vœux comblés.

Réjouissez-vous de vos vœux, qu’ils se réalisent ou non.

Partagez vos bons vœux. Soyez heureux que quelqu’un les ait. N’accumulez pas vos désirs.
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(1) Nom de la femme de David

Traduit de l’anglais par Normand Bourque.

Page originale : http://www.heavenletters.org/desire-and-let-go.html