Imaginez que vous êtes au Paradis aujourd’hui. Comment ce serait? Votre cœur serait léger et la peur vous serait totalement inconnue.

Quand vous êtes Tout Ce Qui Est, qu’est-ce qui pourrait bien vous consumer?

A présent, tel que vous vous imaginez sur Terre, ce sont vos pensées qui vous consument. Au Paradis, vos pensées seraient bien différentes. C’est l’amour qui consumerait tout. Vous pourriez même ne pas avoir de pensées du tout. Votre cœur pulserait de lumière et cette lumière en vous ne laisserait aucune place pour des pensées aléatoires qui font présentement votre vie.

Vous seriez occupés à aimer. Pas vraiment ‘‘occupé’’ dans le sens où vous le comprenez d’habitude. Appelons cette occupation une ‘‘réalisation’’. Oui, appelons cela plutôt une ‘‘réalisation épanouissante’’. Vous seriez dans cet état de réalisation infinie. Au Paradis, vous seriez le fruit pleinement mûr de tout ce que vous avez rêvé sur Terre.

La Terre a été un lieu d’ancrage pour vous poser. Aussi curieux que cela puisse vous paraître, la Terre a été un lieu de préparation pour le Ciel. Le Ciel ne demande pas de préparation, et pourtant vous vous y préparez. Vos désirs vous y préparent. Et en même temps, rien ne peut vous préparer véritablement au Ciel. Il se situe au-delà de tout ce que vous pourriez imaginer.

Au Paradis, vous entrez dans un cercle d’amour qui est si étroit et si fort qu’il vous libère. Sur Terre, vous vous êtes maintenus enchainés au cours des événements. Sur Terre, vous êtes préoccupés parce que le mental s’invite dans vos vie avec toutes ses pensées qui surgissent et partent dans tous les sens, vous ballotant de gauche à droite, d’avant en arrière, vous faisant tourner la tête et vous retournant même contre vous-mêmes.

C’est comme si la Terre était une salle d’entraînement où vous devriez faire des exercices, des tas d’exercices, parce que vous croyez que la clé de la vie, c’est l’effort acharné. Mais si la Terre est un lieu d’exercice, à quoi exactement vous exercez-vous?

Faites plutôt de la Terre une station thermale. Reposez-vous. Relaxez-vous. Détendez-vous. Faites-en un lieu tranquille, un paisible lieu de villégiature, une agréable station balnéaire. Observez les vagues. Flottez sur l’eau. Relaxez-vous au soleil. La Terre est avant tout un lieu de relaxation, et non un frénétique terrain d’entraînement.

Mes bien-aimés, la Terre peut être tout ce que vous voulez. Si vous n’en tenez pas compte, alors vous permettez à votre vie terrestre de fonctionner par défaut. Et si, plutôt que de penser comme vous le faites en ce moment, vous considériez que la Terre était le Paradis? Et si au lieu de lire ‘‘Terre’’ vous lisiez ‘‘Paradis’’? Ce serait un bon lapsus.

Et si le roman de votre vie s’intitulait la ‘‘Les Hautes Mers’’ au lieu de ‘‘Les Mers déchainées’’?

Et si vous étiez un écolier du cours élémentaire et que la Terre était votre cour de récréation?

Et si la vie sur Terre était un jardin destiné surtout au jeu et au repos? Et si tout ce que vous savez de la Terre, c’est qu’elle est principalement une aire de jeux? Et si vous pensiez les choses différemment?

Et si la vie sur Terre n’était qu’une répétition en prévision du Paradis? Et si la joie prévalait sur la Terre? Et si la joie était la raison profonde de votre présence sur cet îlot terrestre?

Et si vous n’étiez sur cette Terre pas fait seulement de chair et d’os? Et si vous étiez aussi des esprits d’amour? Et s’il n’y avait pas d’espace où flotter ni pas de temps où s’insérer? La tortue se réduit-elle à sa carapace? Êtes-vous seulement votre dimension physique? Vous savez bien tout cela. Vous savez parfaitement qu’il y a une Immensité en vous. Alors vivez cette Immensité, mes bien-aimés. Vous vous intégrez dans l’Immensité elle-même, au contraire de tout ce que vous imaginiez.

Où que vous soyez à présent, vous êtes Immensité, vous êtes Immensité qui ne saurait être réduite ou diminuée.