Dieu a dit:
Vous savez que vous vivez la vie sur Terre à plusieurs niveaux. Vos pensées visitent de multiples endroits et vous traversez beaucoup de choses et cela, à des niveaux variés. Il peut y avoir de la joie et de la peine en même temps. Vous n’avez pas besoin de choisir l’une ou l’autre. Et, somme toute, la profondeur de la peine et les hauteurs de la joie sont des choses qui coulent et, quand tout cela est dit et fait, peu importe l’importance qu’elles ont à vos yeux, elles ne dureront pas toujours.
Il peut vous sembler difficile d’accepter que vous ne vous sentiez pas toujours comme vous vous sentez maintenant parce que vous aurez peut-être l’impression de blesser des participants majeurs de votre vie. Vous allez peut-être vous demander comment, par exemple, vous pouvez cesser d’avoir soin de celui-ci ou de celui-là. Vous allez peut-être penser: «Comment puis-je abandonner mes souvenirs spéciaux?» Vous allez peut-être ressentir que vous avez jeté par-dessus bord tout l’amour que ces souvenirs représentent. Que ce soit en mémoire ou non, ce qui a été imprimé sur vous demeure en même temps que ça ne laisse plus de marques sur vous.
Il n’y a rien que vous ayez à garder. Si c’est écrit dans votre cœur, c’est suffisant. Il y a plus à votre vie et aux gens qui en font partie que ce que vous en accumulez. Peut-être vaut-il mieux que vous compreniez que votre valeur propre n’est pas fondée sur ce qui arrive dans la vie. De la même façon que vous comprenez que vous pouvez être congédiés de votre travail sans pour autant que votre valeur soit diminuée, vous vous accrochez cependant aux personnes qui ont été des piliers dans votre vie. C’est comme si en les laissant aller, vous vous sentiez diminués.
Il n’y a pas de plus et il n’y a pas de moins. Vous n’êtes pas plus ou moins. C’est voir avec une seule lentille, bien-aimés, alors que votre vie même provient de multiples directions.
Vous n’avez pas à construire. Vous n’avez pas à vous attacher au passé. Vous êtes de loin plus que votre passé. Vous êtes de loin plus que votre futur. Vous êtes de loin plus que tout ce que vous faites.
Jadis, vous jouiez à la marelle. Vous avez laissé tomber la marelle. C’était charmant. Ça n’a pas été un sacrifice de laisser tomber la marelle. Ce n’est pas un sacrifice que d’abandonner quoi que ce soit ou qui que ce soit. Personne dans votre vie n’a à être mis dans une cellule de rétention.
Un tableau a été peint et, exposé à la lumière du jour, il a pâli. Peignez de nouveaux tableaux, bien-aimés. Quand le jour devient nuit, il y a toujours un autre lever du jour et vous vous levez avec lui.
Il n’y a pas de calamités. Peu importe ce que vous faites de la vie, il n’y a pas de hauts ni de bas. Hauts et bas ne sont qu’une façon de voir la vie. À un autre niveau, la vie ne fait que couler. Il n’y a rien pour vous faire trébucher ni pour vous ralentir et il n’y a rien pour l’accélérer. La vie ne fait que toujours se lever au-dessus du sommet de la montagne de la même façon que le soleil se lève. C’est une routine qui ne semble pas une routine et pourtant, la vie ne fait que toujours passer au-dessus de la montagne.
C’est comme si vous tourniez une manivelle sur la vie comme vous l’auriez fait pour un vieux victrola (tourne-disques) ou un moulin à noix manuel. Maintenant, vous pressez un bouton. Maintenant vous pouvez avoir une idée. La vie ne fait que se balader. Vous n’êtes pas déloyaux envers la vie quand vous stationnez le passé où il doit être. Et vous n’êtes pas loyaux quand vous persistez à parcourir le passé comme si ce passé était à l’image d’un collier de billes à soucis dont vous comptez les billes.
Vous n’avez rien à compter cérémonieusement, ni du passé, ni du présent, ni du futur.
Vous parcourez en haletant un livre de contes pour enfants ou vous êtes la machine qui le pourrait, ou vous êtes un traducteur traduisant la fiction en vérité, et la même histoire est racontée et racontée de nouveau. Puis un jour vous laissez tomber les histoires tout comme un oiseau peut s’échapper du feuillage des bosquets et s’envoler en disparaissant de votre champ de vision.
Traduit de l’anglais par Normand Bourque.
Page originale : http://www.heavenletters.org/life-just-streams-along.html