Dieu a dit:
Déposez vos armes. Quel accomplissement serait un tel geste d’abandon. Quelles miracles de développement ce relâchement déclencherait.
Quand le Mont Everest grandit pour devenir une montagne, ça ne lui a nécessité aucun effort. Il s’est tenu confortablement assis et s’est laissé élever de plus en plus haut. On pourrait dire que le Mont Everest s’est permis d’être élevé de plus en plus haut. Le Mont Everest n’a rien fait d’autre que de s’asseoir confortablement.
Pensez seulement à ce que le non-combat peut accomplir. Laissez votre sens du combat se reposer dans un hamac. Laissez-le se reposer au soleil, peut-être en train de lire un magazine, de boire un cocktail. Abandonnez votre idée de combat, ce qui revient au même que d’abandonner votre idée de retenir.
N’avez-vous pas été en mode de combat, les points levés, prêts à donner ou encaisser le coup suivant? Si vous n’étiez pas prêts à vous battre, est-ce des adversaires se mettraient en file pour vous combattre? Non, ils seraient occupés ailleurs. Ils chercheraient quelqu’un susceptible de mordre à l’appât.
Soyez des géants, des géants intelligents, des géants de la paix. Soyez une centrale électrique de paix.
Ne cherchez pas le danger imminent. Soyez plutôt en amour. Soyez en amour avec ce que la vie a déposé en vous. Sachez que vous allez être invités à la promotion. Sachez que vous allez assister au bal. Sachez que votre vie est en train de s’ouvrir et que vous allez la prédire dans la boule de cristal de la connaissance. Comme vous êtes confiants maintenant que vous savez que tout est bien. En dépit des apparences, tout est bien.
Au milieu même de vos peurs de quoi que ce soit, tout est bien. Reconnaissez ce bien-être qui est vôtre. Reconnaissez le soleil. Avant la levée de l’aube, le soleil est déjà en train de vous éclairer.
Soyez ami avec ce qu’il va advenir au prochain moment avant même qu’il n’advienne. Laissez la première percée d’amour venir de vous-mêmes. Ouvrez largement vos bras pour accueillir l’Univers. Ne lui résistez pas. Fondez-vous dans le soleil. Allez-y doucement, avec calme et détente. Entrevoyez la bonté qui s’en vient vers vous.
Vous n’êtes pas l’artisan du métier à tisser. Néanmoins, le métier à tisser de la vie est à votre service. Il est toujours prêt à répondre à vos demandes. Il est votre serviteur. Vous ne savez peut-être pas ce que votre serviteur va vous apporter mais vous pouvez anticiper que ce sera quelque chose de merveilleux, peut être un grog chaud la nuit, peut-être un œuf le matin, une fête au déjeuner, un thé en après-midi et un dîner digne d’un roi. Imaginez ça. Comment la peur peut-elle avoir de prise quand votre esprit se concentre sur les bonnes choses à venir?
Oui, il est temps pour vous de dire adieu à la peur. Aidez la peur à retourner à ses vieux quartiers. Vous n’avez pas de dette envers la peur et elle n’en a pas envers vous. Je ne suis pas certain que la peur s’aime elle-même. Je pense que la peur se déroberait à sa propre vue si elle savait comment.
Comment cela paraîtrait-il d’être libre de toute peur? Ce serait comme si vous vous reposiez dans un hamac sans vous soucier de quoi que ce soit. La peur n’a-t-elle pas été source d’inquiétudes? Quelle joie de ne pas sentir la peur vous coller à la peau comme une sangsue. «Va-t-en, peur et tiens-toi loin. Je n’ai pas besoin de toi. Je ne veux pas de toi. Je peux m’habituer à vivre sans toi, merci. »
Il n’y a pas grand chose à ajouter. Fermons le chapitre sur la peur. Comment devrions-nous intituler le nouveau chapitre de votre vie? Peut-être «La Vie sans Peur». Peut-être «La vie dans un Hamac». Peut-être «La Peur en Débandade». Peut-être «La peur Arrêtée. La Peur Exilée à l’Île d’Elbe. La Peur Condamnée à une Sentence à Vie sans Libération Conditionnelle. Le Bannissement de la Peur. La Peur Jetée par la Fenêtre. Enfin sans Peur».
Traduit par Normand
Page originale: http://www.heavenletters.org/fearless-at-last.html