Dieu a dit:
Il y a tant de choses importantes et pourtant, quelquefois, elles se contredisent. Vous devez être vrai, non faux, et pourtant vous avez l’impression de devoir prendre soin de tout, de vous-même et des autres. Vous n’avez pas à prendre la vie si sérieusement mais vous ne devez pas non plus la prendre de façon cavalière. Vous devez délester le passé. Vous en avez envie mais, en même temps, le passé vous talonne. Vous savez qu’il vaut mieux vous abstenir de juger, pourtant il est difficile de laisser les autres dans leurs propres schèmes. Plus encore, vous vous rendez compte que vous êtes dans l’état de vouloir. Vous voulez être parfait et vous manquez une maille. Vous pouvez savoir ou non ce qui est correct et, quand vous êtes confiant que vous savez, vous pouvez vous sentir incapable de suivre ce que vous savez. En voulant mener une bonne vie — ou tout simplement n’importe quel genre de vie — vous rebondissez d’un endroit à l’autre.
C’est comme si vous étiez dans un labyrinthe où il ne vous est pas facile de trouver la sortie. Dans la vie, vous êtes assis entre deux chaises. Et vous êtes celui ou celle qui doit prendre des décisions tout en ne sachant pas, en même temps, où ces décisions vont vous mener. Parfois vous glissez simplement le long d’une chute d’eau et vous atterrissez vous ne savez où. Vous ne savez même pas où vous êtes.
Vous voulez garder intacte votre intégrité mais comment faire quand il y tant de ponts à traverser alors que vous ne savez pas toujours que vous êtes en train de traverser un pont ou comment se nomme ce pont. L’idée de pont est de combler un écart et pourtant, il peut y avoir un long pont à jeter entre votre compréhension et celle d’autrui.
Pour la plupart, chacun veut faire ce qui est correct mais alors il y a tellement de versions différentes de ce qui est correct. De toute façon, comment concilier toutes ces approches, idées et visions différentes? Comment faire votre chemin dans un monde que vous ne pouvez comprendre à fond et dont les manières ne sont pas toujours claires? Chemin pris ou non pris, vous faites du mieux que vous pouvez.
N’essayez pas de vous améliorer outre mesure. En termes du monde, vous n’êtes pas parfait ni ne pouvez l’être et cela, aux yeux de tout à chacun et trop souvent à vos propres yeux.
Il est correct que vous soyez vous-même. Qu’il soit correct d’être vous-même mais vous êtes aussi une fleur qui croît et s’épanouit, ce même vous et pourtant pas du tout le même. Une fleur n’essaie pas d’accélérer son développement. Une fleur laisse libre cours à sa croissance. Une fleur sent sa croissance et ne l’incite même pas. Une fleur sait qu’elle s’épanouit. Une fleur se laisse être. Et vous devez vous laisser vous-même être. Sans connaître des mots, une fleur croit en la nature et croit en Moi. Une fleur se prélasse simplement au soleil.
Quand on marche sur une fleur, elle se ressaisit rapidement. Elle se regaillardit. Elle ne s’est jamais laissé décourager. Elle ne s’est jamais immobilisée par dépit. Une fleur est brillante et énergique comme un chiot.
Soyez une telle fleur. Peu importe ce que la vie vous réserve, levez-vous. Remettez votre cœur à l’ouvrage.
En termes du monde, le monde n’est pas parfait. Et, en termes du monde, vous n’êtes pas parfait. Personne que vous connaissez ou non n’est parfait. Vraiment, vous ne cherchez la perfection ni dans le monde ni en vous. Vous n’avez pas à faire d’efforts pour vous améliorer.
Laissez-vous vous-même être et laissez votre amour couler de lui-même. Ne l’appesantissez pas par trop de questions et de décisions. Accompagnez-le et dites «Merci».
Traduit par Normand
Page originale: http://www.heavenletters.org/the-gardener.html