Lorsque vous portez du ressentiment dans votre cœur, vous n’êtes pas libre, car ce ressentiment vous trimballe où il veut. Vous êtes à sa merci. Le ressentiment vous porte sur ses épaules, il vous écrase contre les murs et vous blesse.
Vous avez un cœur qui est fait pour aimer, par pour éprouver du ressentiment. Vous avez un cœur qui est fait pour la douceur et non pour la dureté. Cela est vrai même lorsqu’une personne, dans sa propre détresse, paraît vous mépriser. Sa détresse est contagieuse, et cette personne voudrait vous la transmettre.
Vous ne devez pas accepter tout ce que l’on vous tend. Les manières grossières d’autrui n’ont pas à déteindre sur vous. Ne reprenez pas à votre compte la dureté de cœur de celui qui vous méprise. Cette dureté ne lui appartient pas tellement, mais par simplicité, nous dirons qu’elle lui appartient. Il l’abandonnera bientôt. C’est à vous de l’abandonner maintenant. Maintenant et pour toujours. Vous voulez être libre, non? Alors laissez tomber tout ressentiment.
La personne qui éprouve du ressentiment à votre encontre veut échanger son ressentiment contre votre bonne volonté. Elle veut vous dérober. Vous avez quelque chose qu’elle veut. Cela pourrait être votre réputation, votre bonne fortune. Elle n’aimera pas la personne qu’elle veut voler. Ne vous permettez pas d’aller prendre la place d’autrui, surtout il est est assis sur une chaise électrique.
Ne dérobez pas à vous-même votre bonne nature. Ne la gaspillez pas, elle est tant précieuse. Ne laissez personne vous faire tomber de votre promontoire. Ne laissez non plus personne vous piétiner. Vous ne semblez pas savoir comment harmoniser toutes ces difficultés. Entre-temps, vous tombez. Maintenant relevez-vous et reprenez vos esprits.
Ne versez pas dans le ressentiment et cessez de l’accumuler et de l’entasser. Il est bien meilleur de refuser d’accepter le jugement qu’autrui porte sur vous plutôt que de lui pardonner par après. Placez ceux qui vous en veulent en dehors de votre esprit. Laissez-les s’en aller. Si certains ne veulent pas vous aimer, laissez-les. C’est leur affaire. Les regards méchants ne doivent pas vous toucher.
La seule personne qui peut blesser vos sentiments, c’est vous-même. Lorsqu’une personne éprouve des sentiments négatifs à votre encontre, vous n’êtes pas tenu d’allumer en vous un grand brasier de colère.
Vous n’avez pas envie qu’on vienne vous raser, ni même qu’on essaie. Par-dessus tout, ne laissez personne troubler votre paix intérieure. Ne vous perdez pas en récrimination, et surtout pas intérieurement. Ne vous fragmentez pas parce qu’autrui est fragmenté. Ne coupez pas votre cœur en plusieurs morceaux. Votre cœur M’est précieux. Il est, en effet, Mon cœur. Voudriez-vous Me percer le cœur?
Mettez l’angoisse à la porte de votre cœur.
Mais comment? Dites-vous. ‘‘Comment est-ce que je m’y prends? Mon cœur est têtu. Il ne lâchera rien.’’
Votre cœur désire lâcher-prise. Il le veut. Il n’a pas envie de collectionner des débris. C’est votre mental acharné et borné qui ne veut pas lâcher-prise. Libérez votre mental et votre cœur sera absous de tout ressentiment. Libérez votre cœur du passé. Secouez-le. Mettez dans votre mental d’autres pensées plutôt que de vous appesantir sur les mêmes qui vous tourmentent ad infinitum.
Essayez d’échapper à l’idée que vous êtes en tort. Ou, reconnaissez qu’on vous a fait du tort et puis circulez. Autrement, vous vous faites du tort. Vous vous amoindrissez. Vous vous condamnez au désespoir. Vous vous bafouez. Vous ingérez du poison. Or vous pouvez vous aider. Ne buvez pas le poison de la colère jusqu’à la dernière goutte. Écartez ce venin. Vous êtes bien plus grand sans cela. Soyez Ma lumière resplendissante.